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Yoko Tsuno

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Yoko Tsuno, née avec l’électronique

Nom : Tsuno

Prénom : Yoko

Signes distinctifs :
Intelligente, belle et terriblement débrouillarde.

De l’histoire à l’avenir

Entre renouveau...

Les premières aventures de Yoko Tsuno paraissent au cours de l’année 1970 dans les pages du Journal de Spirou. C’est aussi la première bande dessinée à son nom de Roger Leloup, le créateur du personnage. Mais Roger Leloup n’est pas un débutant pour autant. À l’époque, il a travaillé pendant plusieurs années pour deux auteurs majeurs, Hergé et Jacques Martin. Mais après une interview dans laquelle il s’était défini comme un « nègre de la BD », il décide de se lancer dans la création de sa propre série…

Il se lance donc dans une reprise de Jacky et Célestin où il intègre déjà le personnage de Yoko en arrière-plan. Mais après quelques essais, il créé les personnages de Vic et Pol, abandonne Jacky et Célestin et prend vite la décision de donner le premier rôle à Yoko. Et les lecteurs du Journal de Spirou le conforteront dans cette décision, plébiscitant le personnage dès sa première apparition.

Au-delà de son personnage, l’univers dans lequel elle évolue a tout pour séduire également. Roger Leloup, passionné par les sciences dures et le modélisme, met beaucoup de lui-même dans les environnements que traverse l'électronicienne. On y retrouve beaucoup d’éléments de science-fiction, relativement rares en BD à l’époque. D’autant plus rares que chez Leloup, la science-fiction se double d’une exigence de crédibilité et de cohérence. Qui peut parfois prêter à sourire quarante ans plus tard…

Enfin, Yoko Tsuno est surtout l’une des premières héroïnes à succès d’une série de bande dessinée franco-belge. C’est elle et Natacha qui ouvriront la voie à un (tout petit) peu de diversité supplémentaire au sein du club des protagonistes de BD de l’époque. Surtout, le personnage de Yoko va à l’encontre de bien des stéréotypes entourant les femmes dans la fiction de l’époque : c’est une scientifique, femme d’action, intelligente et entourée de faire-valoir. Pas sexualisée, Yoko n’a pas non plus besoin d’entretenir une romance récurrente : contrairement à presque tous les personnages féminins de l’époque, elle est capable de vivre en tant que célibataire.

...Et classicisme.

Mais si Yoko Tsuno amenait un vent de fraîcheur bienvenu sur la BD franco-belge, elle n’a pas non plus révolutionné le genre ! Roger Leloup ne s’est jamais caché de tout ce qu’il dit devoir à Hergé et à Jacques Martin : un style. Une planche de Roger Leloup est très reconnaissable, pourtant, la narration dessinée est très classique : cases nombreuses, format 48 planches, dialogues faisant office d’exposition des enjeux, etc.

Roger Leloup est aussi l’un des meilleurs représentant de ce qu’il appelle le « néo-réalisme », c’est à dire l’héritage de l’école de la ligne claire : créer des environnements réalistes mais pas naturalistes. La lisibilité de l’image doit primer sur la quantité de détails. Roger Leloup suit ce précepte à la lettre : si ses cases sont toujours d’une clarté exemplaire, ce n’est pas pour autant qu’il en néglige le réalisme. Il réunit une documentation photographique importante pour chaque album et travaille de nombreux véhicules d’après modèle.

Enfin, Yoko Tsuno reste une série de BD franco-belge, donc par extension, un concept inépuisable. Chaque nouvel album place Yoko et ses compagnons dans un nouveau décor, dans une nouvelle ambiance. Mais les personnages eux-mêmes restent immuables, adaptables à bien des situations. Et la recette a toujours fonctionné.

Les 2 albums liés au personnage Yoko Tsuno

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