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Alice émerveille depuis 150 ans

Alice au Pays des Merveilles fête cette année ses 150 ans ! Le Salon du Livre et de la Presse de Montreuil célèbre l’âge canonique de cette petite fille en exposant ses aventures. L’occasion de découvrir tous les univers mystérieux et surprenants que ses nombreux illustrateurs ont créés. Car à 150 ans, l’œuvre de Lewis Carroll nous révèle encore ses secrets...

Il était une fois un livre

Une héroïne presque réelle

Extrait de l'adaptation de Manuela Anderani

Extrait de l'adaptation de Manuela Andreani

La version originale d’Alice a été éditée pour la première fois en 1865, en pleine Angleterre victorienne ! C’est à cette époque que vivaient deux personnages, aujourd’hui aussi connus que le livre lui-même : l’écrivain, Lewis Carroll, un universitaire mathématicien et Alice Liddell, la petite fille qui a lui inspiré l’héroïne. Tous deux faisaient partie de la société intellectuelle résidant dans la petite ville universitaire d’Oxford, là où le pays des merveilles est né. Les jours ensoleillés, Lewis Carroll emmenait Alice Liddell et ses soeurs sur une barque et c’est là, au bord de l’eau qu’il inventait des histoires pour elles. L’illustratrice Manuela Adreani fait partie des auteurs qui s’inspirent de ces personnalités à l’histoire fascinante. Son héroïne ressemble beaucoup à la véritable Alice Liddell, dont on connaît les trait au travers des nombreuses photographies parvenues jusqu’à nous !

De l’Angleterre victorienne... au XXème siècle surréaliste

Extrait de l'adaptation d'Anthony Browne

Extrait de l'adaptation d'Anthony
Browne

Entre thé de cinq heures et parties de cricket, Alice est aussi un reflet des habitudes pour les moins singulières des personnes fortunées de son époque. Même le narguilé prisé par la chenille n’est pas là par hasard ! Comme tous les pays d’Europe au XIXe, l’Angleterre aime les objets des pays du Sud, un engouement porté par le colonialisme et les premières expositions universelles, qui propagent l’image d’un ailleurs mystérieux et fascinant. La curiosité caractéristique de cette époque se manifeste même avec l’apparition dans l’histoire du Dodo, un animal alors disparu depuis de longues années et dont des reproductions pas vraiment fidèles pouvaient être observées dans le musée d’histoire naturelle d’Oxford !

Un siècle plus tard, le mouvement surréaliste contribua à faire connaître l'œuvre fantasque de Lewis Carroll. Les hommes et les femmes de ce mouvement étaient sans doute charmés par cette rêverie absurde qui faisait écho à leurs propres aspirations créatives ! On retrouve leur influence sur le destin d’Alice par le biais d’Anthony Browne par exemple, dont les dessins font étrangement penser aux peintures de Magritte

La folie traditionnelle !

Aujourd’hui la version originale d’Alice au Pays des Merveilles est tellement ancrée dans les imaginaires qu’elle est souvent rééditée avec les dessins originaux de Sir John Tenniel. Il faut dire que dès sa première publication, Alice était une histoire conçue spécifiquement pour être illustrée et ce avec des dessins précis ! Lewis Carroll a fourni au dessinateur les photographies et les documents qui représentaient au mieux les personnages et le pays des merveilles. Les dessinateurs qui adaptent le livre conservent souvent l’univers tel qu’il fut représenté originellement. Même Tim Burton dans sa version cinématographique pourtant très personnelle a gardé la jeune héroïne blonde à la robe bleue ! Pourtant, on sait à présent que Lewis Carroll n’était pas entièrement satisfait des dessins de Tenniel...

Illustration originale de Sir John Tenniel

Illustration originale de Sir John Tenniel

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