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Festival d’Angoulême : les éditeurs menacent de boycott

« Sauvons le Festival d'Angoulême » demandent 41 éditeurs de BD dans un communiqué collectif. Le Festival n’a plus le choix, il évoluera ou sera boycotté...

À peine terminé, le FIBD est accusé par 41 éditeurs BD d’avoir « cumulé les errements », « décrédibilisé [la] profession » et entaché « l’image du 9e Art tant en France qu’à l’étranger ». Grand Prix uniquement composé d’hommes, sélections opaques, cérémonie de clôture de mauvais goût, une succession de polémiques aura en effet rythmé l’événement 2016. Si face aux critiques, l’animateur de la cérémonie de clôture avait immédiatement formulé des excuses bienvenues, la réaction face à l’absence des femmes au Grand Prix avait eu bien du mal à s’enclencher. Le cafouillage atteignant son comble avec le communiqué titré Le Festival d’Angoulême aime les Femmes... mais ne peut pas refaire l'Histoire (de la bande dessinée). Cette fois-ci, il faudra pourtant réagir, et radicalement, car les éditeurs menacent de boycotter le festival !

Bien sûr l’événement demeure le plus grand de France et s’est déjà modernisé en ouvrant sa sélection à l’international. Les éditeurs ne souhaitent donc pas le faire disparaître, la menace de boycott n’étant qu’une solution de dernier recours au cas où les organisateurs refuseraient de repenser le FIBD en profondeur. Les 41 signataires du communiqué demandent une refonte complète : structure, gouvernance, stratégie et ambitions affichées. Devant l’ampleur de la tâche, ils appellent le ministère de la Culture à nommer un médiateur qui mènera cette refondation à bien. Reste à savoir comment la nouvelle ministre Audrey Azoulay et les organisateurs du FIBD réagiront… Le Syndicat des Auteurs de BD a en tout cas déjà donné sa réponse : avant de sauver le festival d’Angoulême, il faudrait peut-être sauver les auteurs, car « sans auteurs, pas d’éditeurs, pas de festivals ».

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