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Les Fils d’El Topo : Jodorowsky déterre un rêve

Quarante-six ans après la projection d’El Topo, western flirtant avec le mysticisme, Alejandro Jodorowsky annonce le retour du héros en bande dessinée dans Les Fils d’El Topo.

Le 18 décembre 1970, Yoko Ono et John Lennon assistent à la sortie du film El Topo. Le succès de ce « western métaphysique » popularise le courant des midnight movies, films à petit budget. Il promet également une suite, baptisée CaïnAbel. Seulement les reports successifs l’empêchent de voir le jour, au plus grand dam de son réalisateur Alejandro Jodorowsky.

Extrait de Caïn

Extrait de Caïn

L’artiste franco-chilien préfère se vouer davantage à ses activités de scénariste BD. Il signe entre autres les aventures de John Difool, détective marginal de L’Incal, ainsi que la série La Caste des Méta-Barons qui s’en détache. D’ailleurs la récente reprise de cette dernière n’a pas manqué d’enthousiasmer les fans. Cette carrière longue de cinquante ans lui révèle une alternative à son projet de suite : « Les Fils d'El Topo, c'est une bande dessinée, mais c'est aussi autre chose. C'est mon désir de trente années de faire un film ».

Jodorowsky poursuit l’épopée inachevée du bandit El Topo, accompagné du coup de crayon de José Ladrönn, auteur pour Marvel et DC Comics, avec qui il a déjà collaboré sur Final Incal. Après avoir mis au défi le hors-la-loi de tuer les quatre maîtres du Désert, le scénariste consacre un arc narratif à Caïn et Abel, les fils qu’El Topo a eus de deux unions. Le récit repose sur une vengeance familiale : abandonné enfant par son père, Caïn engage une vendetta contre son demi-frère, faute de pouvoir tuer l’ancien brigand repenti et sanctifié. Caïn, qui sort aujourd’hui, annonce un conflit fraternel riche en références bibliques.

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