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Angoulême 2021: Le festival répond au boycott

Le festival d’Angoulême répond ,dans un communiqué publié ce lundi 25 janvier 2021, au collectif d’auteur « AAA » qui appelle au boycott de l’événement. Plus de 600 auteurs ont signé la tribune du collectif partagé le 18 janvier 2021.

Le festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) a publié un communiqué ce lundi 25 janvier adressé aux  « chères autrices, chers auteurs signataires de la tribune du collectif Autrices Auteurs en Action ». Cette réponse a été signée par Franck Bondoux, délégué général du festival. Le 18 janvier 2021. Les « AAA » ont dénoncé dans un tribune publiée le 18 janvier 2021 que « les tensions persistantes au sein de la chaîne du livre et la précarité grandissante des autrices et auteurs ». Le collectif a alors appelé au boycott du FIBD 2021, comme ils ont pu le faire lors de l’édition 2020.


Le Festival assure dans ces premières lignes avoir été interpellé par la tribune mise en ligne.  « Mais permettez-nous de vous dire, à sa lecture, pour les passages qui nous concernent directement, que c’est aussi ce dernier sentiment d’injustice qui prévaut chez le Festival aujourd’hui », présente le communiqué.

Les expositions SNCF visées

Le communiqué revient essentiellement sur la problématique des expositions du travail des artistes dans les gares SNCF française sans rémunération que la tribune dénonce. Pour le FIBD, le collectif « évoque, tout d’abord, l’idée que le Festival aurait “un double langage” et serait dans le “déni” en refusant de rémunérer les auteur.rice.s au titre des expositions réalisées dans différentes gares en France ».

Le festival défend son action comme une volonté de continuer à « mettre en avant tous les livres des Sélections Officielles regardés comme le reflet et le symbole de la créativité de la bande dessinée à l’échelle mondiale ». Pour eux, c’est « juste le besoin impérieux d’être fidèle à la vocation de cet événement depuis son origine ». Le communiqué déclare surtout que « le Festival a expliqué à tous les éditeurs concernés qu’il engageait des moyens qu’il n’a pas, pour concevoir, produire et installer ces expositions et qu’il était dans l’incapacité en de telles circonstances, d’aller plus loin en rémunérant directement les auteurs via un endettement encore supplémentaire ».

La discussion est ouverte

Le FIBD exprime avoir « plutôt le sentiment d’être exemplaire que celui d’être dans « un double langage ». Il pose donc la question: « le boycotter est-il vraiment la meilleure solution pour faire aboutir des revendications ?». Le Festival d’Angoulême appelle donc au dialogue avec raison en conclusion « afin d’évoquer avec une approche constructive notre relation et le contexte général dans lequel elle s’inscrit ».

 
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