Rencontre avec Florent Pierre, le talentueux dessinateur auteur de l’affiche du Cabaret Vert 2024.
Après des études en design graphique, Florent Pierre a monté une entreprise de création de livres d’artiste sans jamais cesser de dessiner. « Je gardais toujours en tête ce rêve d’enfant de faire de la BD… » Tout ce qui lui manquait, c’était un vélo !
L’échappé du peloton
« Avec Simon Boileau, on s’est rencontrés pendant nos études et on est partis à l’aventure en vélo : du cyclotourisme avant l’heure. Tout le monde nous prenait pour des fous. On se retrouvait au moins deux fois par an pour découvrir la France et parler BD. » Un jour, les deux amis se rendent à l’évidence : ils devraient partager leur vécu… en BD ! Tout commence par un compte Insta, quelques strips, des abonnés de plus en plus nombreux… Puis, en 2020, ils remportent le prix BD numérique au Festival d'Angoulême qui leur ouvre les portes du journal de Dargaud, Mâtin !.
L’album La Ride, venu parachever l’aventure éditoriale, a été un succès immédiat. « On était dans un conte de fées… Notre attachée de presse, fan de vélo, les libraires, la presse et la sélection Cultura nous ont beaucoup soutenus. Simon a reçu le prix René Goscinny à Angoulême. Encore un an après, l’album connaît des seconds souffles. » Pour la suite ? « Avec l’important travail de promotion de La Ride, on ne s’est pas encore mis sur un nouveau projet, mais on réfléchit à quelque chose à deux. »
En selle : cap sur Charleville-Mézières !
« Je connaissais le festival seulement de nom. Nous avons été sélectionnés pour le prix du Cabaret Vert. Laurent Quesada nous a proposé d’aller de Paris au festival en vélo, puis d’enchaîner avec des dédicaces. Ce sera sûrement notre dernière sortie pour La Ride… Puis on m’a proposé de faire l’affiche pour ma maîtrise des paysages. Je dessine de façon entièrement numérique et privilégie une ligne fine avec très peu de noir pour laisser la place à l’atmosphère. Tout le reste repose sur les ombrages colorés. »
« J’ai choisi de représenter une passerelle, faisant le lien entre le festival BD d’un côté, et musical de l’autre. Je voulais rester dans la charte colorée du festival, projeter dans une ambiance tout en changeant ma façon de représenter des personnages. Je n’aime pas les systèmes graphiques trop stricts alors je me suis inspiré de l’affiche de Camille Jourdy pour le festival Bastia. Je veux qu’on sente de la liberté. »
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