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Autre Terre, même atmosphère

L’Autre Terre est une série qui est né, morte-née et ressucitée. Débutée en 2007 chez Soleil, mais annulée suite à la crise, elle a pu se terminer au sein du catalogue de Joker ! Voyage vers l’exoplanète Glease 472, en compagnie de Beno, le dessinateur de l’aventure !

Comment est né le projet de L’Autre Terre ?

L’Autre Terre est ma première série ! Je travaillais dans une association, Chemin Faisant, qui éditait Le Cri du Menhir, un fanzine. J’étais invité dans des festivals, où j’ai fini par rencontrer Serge Perrotin ! On a sympathisé rapidement, et j’ai commencé à lui envoyer des planches et des illustrations pour avoir son avis.

J’ai aussi rencontré Guillaume Sorel et Olivier Ledroit en Bretagne, et leurs conseils m’ont permis de beaucoup progresser ! Je continuais pendant ce temps d’envoyer des planches et des dessins à Serge, et il m’a contacté un jour en me disant qu’il avait un projet de BD à me proposer !

Le premier volume est sorti chez Soleil en 2007, mais en 2008, suite à la crise ils ont écrémé la moitié du catalogue. On a donc proposé le projet chez Joker, qui a ressorti le premier tome et nous a permis de faire la suite dans la foulée !

Qu’est ce qui vous a inspiré visuellement?

Le dessin animé Steamboy. Je le trouve magnifique. Il a beaucoup influencé mon dessin.

Il y a aussi le tome 3 de Sillage, assez steampunk dans l’esprit, qui m’a donné quelques idées ! Mais surtout, beaucoup de recherches iconographique sur internet sur le XIXe siècle !

Comment avez-vous créé le personnage principal ?

Quand on a proposé le projet, on envisageait Elijah comme un anti-héros qui subit les évènements plus qu’il n’agit. Je voulais lui donner un physique en accord avec sa personnalité, ni très athlétique, ni très beau.

Mais au bout de la 27e page du premier tome, Soleil nous a demandé un héros plus charismatique. J’ai dû redessiner Elijah pour lui donner un look plus «sexy»… J’ai finalement inclus son apparence originale au détour d’un développement scénaristique sur lequel je ne m’étendrais pas parce que : spoiler ! [rires]

Pourquoi cette idée de stockage mémoriel dans des animaux ?

Serge aime les thèmes de la nature et du mysticisme. Visuellement, je travaille de temps en temps dans un zoo à côté de chez moi et mon animal préféré est le gorille ! Donc j’ai créé l’Usbi, un gorille miniature en plus mignon ! Usbi est aussi un jeu de mots avec USB.

Et cette idée d’effacement progressif de la mémoire ?

L’un des films préférés de Serge est Memento. Mais L’Autre Terre vient aussi de l’idée qu’une planète habitable puisse n’être qu’une variation de la Terre, avec ses différences physique et biologiques, ses similitudes aussi, et notamment des humains !

Nos personnages terriens deviennent des aliens parmi leurs semblables, même si leur développement est parallèle. Au début, nos deux terriens sont même convaincus d’être revenus sur Terre. On s’est inspirés de l’ouverture de La Planète des Singes en cherchant d’autres moyens d’arriver par erreur sur une planète, mais il n’y en a pas tant que ça en fait [rires].

Conséquence logique de l’effacement progressif de la mémoire, on s’est demandé ce qui pourrait se passer si la mémoire devenait un bien. La caste dominante a elle aussi besoin des « mises à jour » étatiques, mais elle cherche à le cacher, d’où le fait que tous les « nobles » aient les cheveux longs. Cela leur permet de masquer le port par lequel les mises à jour sont faites.

Avez-vous prévu d’autres histoires dans cet univers ?

Serge a déjà écrit un second cycle, qui se déroulera 14 ans après la fin du troisième volume !

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