Dans Trappeurs de rien, Thomas Priou, Pog et Johann Corgié racontent les aventures Croquette, Georgie et Mike, trois trappeurs partis chasser le caribou dans le Grand Nord. Au bout de trois épisodes, leurs péripéties ont déjà récolté un beau succès auprès des jeunes lecteurs. Thomas Priou, le dessinateur, nous raconte les coulisses de ce projet, alliant dessin rond et humour bon enfant !
Naissance d’une amitié artistique
Comment êtes-vous venu à la bande dessinée ?
Thomas Priou : Comme beaucoup de gamins, j’ai commencé à dessiner vers cinq-six ans. Mon parcours est assez classique. Après un baccalauréat littéraire je suis allé aux Beaux Arts d’Orléans. Pendant trois ans j’ai étudié l’illustration, la communication visuelle, la photographie... Mes études n’étaient pas du tout tournées vers la bande dessinée, qui était une activité que je partageais avec des copains ou des auteurs que je croisais lors de festival. Ma formation BD a véritablement été façonnée par le regard de professionnels. Le premier à me faire confiance était Arnaud Floc'h. C’était d’ailleurs avec lui que j’ai eu mon premier contrat Chat s’en va, que j’ai signé juste avant de décrocher mon diplôme.
A côté j’ai continué à démarcher des maisons d’édition pendant quatre ans. C’était une période un peu galère, durant laquelle je vivais essentiellement des jeux publiés dans le journal de Mickey ou d’illustrations pour le parascolaire. J’ai recommencé à publier lors de la sortie des Cadeaux d’Axelaux éditions Paquet. Depuis les projets n’ont cessé de s'enchaîner, et je croise les doigts pour que cela continue ! [Rires]
Parmi les derniers en date, il y a la série Trappeurs de rien. Comment est né ce projet ?
L’histoire a commencé lorsque j’ai été contacté il y a deux ans par Dargaud, pour reprendre Boule & Bill. J’ai fait trois essais qui n’ont pas été concluants car je n’avais sûrement pas la maturité technique de Roba, et j’avais du mal à me glisser dans la peau de ses personnages. Malgré ça les éditeurs m’ont encouragé à toujours leur envoyer des idées de projet, notamment pour leur collection jeunesse, qui avait de très jolis albums en format à l’italienne.
A l’époque j’échangeais pas mal sur Facebook avec
Pog. Je suis donc venu lui proposer de tenter un projet ensemble. Au bout de quelques discussions, on a opté pour récit d’aventure qui aurait pour décor une chasse au caribou dans le Grand Nord, tout en gardant des clins d’œil à Don Rosa et ses aventures de Picsou.
Johann est venu entre deux se greffer au dossier, parce que c’est un très bon coloriste. Il arrivait à donner un rendu aux dessins que je n’arrivais pas à produire à l’aquarelle.
Au fur et mesure, on a monté quelques bouts d’histoire et illustrations, qui ont finalement été refusés par Dargaud. Peu de temps après, j’ai croisé Pascal des éditions de la Gouttière, qui était partant pour prendre le projet sous son aile. Il a tendance à faire confiance à ses auteurs, si bien qu’il a été facile de lui suggérer une série pour Trappeurs de rien.
Vous semblez apprécier le travail à trois. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce type collaboration ?
Ce qui est bien dans le travail en trio, c’est qu’on apporte chacun notre point de vue sur l’histoire, la composition et le dessin, et on note aussi plus facilement nos erreurs. Malgré la distance Pog, Yoann et moi avons réussi à entretenir une bonne dynamique grâce à nos échanges via Facebook ou par mail. Mais le plus important lorsque je m’engage dans un projet à quatre ou à six mains, c’est la convivialité. J’ai besoin de collaborer avec des gens humainement sympas, sinon j’aurais du mal à apprécier ce que je fais.
Dans Trappeurs de rien Thomas Priou, Pog et Johann Corgié racontent les aventures Croquette, Georgie et Mike, trois trappeurs partis chasser le caribou dans le Grand Nord. Au bout de trois épisodes, leurs péripéties ont déjà récolté un beau succès auprès des jeunes lecteurs. Thomas Priou, le dessinateur, nous raconte les coulisses de ce projet, alliant dessin rond et humour bon enfant !
Naissance d’une amitié artistique
Comment êtes-vous venu à la bande dessinée ?
Comme beaucoup de gamins, j’ai commencé à dessiner vers cinq-six ans. Mon parcours est assez classique. Après un baccalauréat littéraire je suis allé aux Beaux Arts d’Orléans. Pendant trois ans j’ai étudié l’illustration, la communication visuelle, la photographie… Mes études n’étaient pas du tout tournées vers la bande dessinée, qui était une activité que je partageais avec des copains ou des auteurs que je croisais lors de festival. Ma formation BD a véritablement été façonnée par le regard de professionnels. Le premier à me faire confiance était Arnaud Floch. C’était d’ailleurs avec lui que j’ai eu mon premier contrat Chat s’en va, que j’ai signé juste avant de décrocher mon diplôme.
A côté j’ai continué à démarcher des maisons d’édition pendant quatre ans. C’était une période un peu galère, durant laquelle je vivais essentiellement des jeux publiés dans le journal de Mickey ou d’illustrations pour le parascolaire. J’ai recommencé à publier lors de la sortie des Cadeaux d’Axel aux éditions Paquet. Depuis les projets n’ont cessé de s'enchaîner, et je croise les doigts pour que cela continue ! [Rires]
Parmi les derniers en date, il y a la série Trappeurs de rien. Comment est né ce projet ?
L’histoire a commencé lorsque j’ai été contacté il y a deux ans par Dargaud, pour reprendre Boule & Bill. J’ai fait trois essais qui n’ont pas été concluants car je n’avais sûrement pas la maturité technique de Roba, et j’avais du mal à me glisser dans la peau de ses personnages. Malgré ça les éditeurs m’ont encouragé à toujours leur envoyer des idées de projet, notamment pour leur collection jeunesse, qui avait de très jolis albums en format à l’italienne.
A l’époque j’échangeais pas mal sur Facebook avec Pog. Je suis donc venu lui proposer de tenter un projet ensemble. Au bout de quelques discussions, on a opté pour récit d’aventure qui aurait pour décor une chasse au caribou dans le Grand Nord, tout en gardant des clins d’œil à Don Rosa et ses aventures de Picsou. Johann est venu entre deux se greffer au dossier, parce que c’est un très bon coloriste. Il arrivait à donner un rendu aux dessins que je n’arrivais pas à produire à l’aquarelle.
Au fur et mesure, on a monté quelques bouts d’histoire et illustrations, qui ont finalement été refusés par Dargaud. Peu de temps après, j’ai croisé Pascal des éditions de la Gouttière, qui était partant pour prendre le projet sous son aile. Il a tendance à faire confiance à ses auteurs, si bien qu’il a été facile de lui suggérer une série pour Trappeurs de rien.
Vous semblez apprécier le travail à trois. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce type collaboration ?
Ce qui est bien dans le travail en trio, c’est qu’on apporte chacun notre point de vue sur l’histoire, la composition et le dessin, et on note aussi plus facilement nos erreurs. Malgré la distance Pog, Yoann et moi avons réussi à entretenir une bonne dynamique grâce à nos échanges via Facebook ou par mail. Mais le plus important lorsque je m’engage dans un projet à quatre ou à six mains, c’est la convivialité. J’ai besoin de collaborer avec des gens humainement sympas, sinon j’aurais du mal à apprécier ce que je fais.
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