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Woodstock, trois jours toujours d’actualité

Forever Woodstock, trois jours de paix et de musique : c’est le titre d’une BD mêlant avec équilibre histoire et fiction. Elle tombe à point nommé avec le cinquantenaire du mythique festival américain en août. En une soixantaine de pages, on est plongé dans les coulisses de cet événement au succès inattendu qui a réuni plus de 400 000 personnes contre la guerre du Vietnam.

Un policier, un pilote d’hélico, une journaliste qui fait sans le savoir la plus belle rencontre de sa vie avec Joan Baez, des libraires… Toutes ces personnes, créées de toutes pièces par les auteurs, racontent leur facette de Woodstock et ce qu’elles sont devenues aujourd’hui. Un livre d’une grande richesse historique, illustré dans une ligne claire épurée, sans effets psychédéliques mais avec des couleurs percutantes. L’effet réaliste est bluffant. Entretien avec le scénariste Nicolas Finet.

Comment est née cette idée de BD historique sur Woodstock ?

Nicolas Finet : J’avais dix ans quand Woodstock a eu lieu. Je m’intéresse depuis longtemps à la musique et je connais l’histoire de ce festival depuis toujours. Le reste est un hasard : j’évolue dans le monde de la BD comme éditeur, auteur, journaliste, organisateur d’événements et ma route a croisé celle du dessinateur Christopher. Il est lui aussi très branché musique et a eu cette idée qu’il m’a proposé d’écrire. Avec le cinquantenaire en août, c’était le moment où jamais.

Quelle a été votre matière première pour écrire le scénario ?

J’ai baigné tôt dans l’histoire de ce festival et de cette période. J’ai dû faire des choix car 32 groupes et artistes y ont joué. Il y a eu des moments de bravoure visuelle et historique ou purement musicale : certains artistes, comme Joe Cocker, ont atteint l’état de grâce.


Votre objectif était d’apporter une valeur ajoutée à Woodstock à travers le regard de ces personnages fictifs ?

Oui. On fait en sorte d’être dans la réalité historique de ce qu’on raconte : ces personnages sont proches de ceux qui ont existé ou auraient pu y être. Notre idée est aussi de montrer, en une seule image au début de chaque chapitre, ce que sont devenus tous ces gens. Ce qui en ressort, c’est que les valeurs de Woodstock sont toujours d’actualité.

Avez-vous d’autres projets avec Christopher ?

On travaille sur un portrait biographique de Janis Joplin. On n’est pas très loin de Woodstock !

Article publié dans le magazine Zoo n°72, en librairie le 9 juillet.

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