La crise sanitaire a poussé de nombreux corps de métier à réinventer leur manière de travailler, le monde de la bande dessinée n’y échappe pas. L’autrice Sandrine Revel a su s’adapter pour communiquer sur la sortie de sa dernière œuvre : Chroniques de San Francisco. Et cela sans pouvoir se rendre sur des salons, ni à des séances de dédicaces dans des librairies. Elle témoigne à ZOO, comment les auteurs et dessinateurs ont su s’adapter dans cette période difficile.
Comment fait-on pour promouvoir son travail pendant le confinement ?
Sandrine Revel: « Il était prévu une petite tournée à l’occasion de la sortie de l’album Chroniques de San Francisco. J’ai donc pris la décision de communiquer auprès des libraires, même fermé pendant un mois, pour proposer un certains nombre de dédicaces qui leur seraient envoyé. Ou alors des particuliers que je connais ou qui m’auraient contacter sur les réseaux sociaux ».
On adapte ses dédicaces ?
S.R: « Les dédicaces sont toujours personnalisées, mais j’ai rajouté de la vidéo depuis. Je trouve que je maîtrise bien ce procédé de dédicaces virtuelles. En plus, ça m’amuse beaucoup, c’est pourquoi je pense que je vais continuer ». (Sandrine Revel a lancé en Novembre sa chaîne Youtube pour rester au contact des gens, tout en restant chez elle)
Pensez-vous qu’après cette crise sanitaire, vous continuerez à communiquer de cette nouvelle manière ?
S.R: « C’est possible, je me déplace déjà de moins en moins car j’ai beaucoup de travail, et que c’est très fatiguant. Alors pourquoi pas associer quelques sorties pour rencontrer les gens et cette nouvelle formule à distance. Puis ça fait 25 ans que je fais de la BD, j’ai déjà énormément circulé sur les routes de France. C’est intéressant désormais de pouvoir faire connaître son travail avec de nouvelles méthodes ».
Le contact avec les lecteurs ne vous manque pas ?
S.R: « Il y a un gros manque. Tout artiste a besoin d’avoir des retours directs, pour nous rassurer, échanger, discuter. En plus, c'est souvent l’occasion de rencontrer d’autres auteurs. La sortie d’un album est un rendez-vous important que l’on se donne entre auteurs/dessinateurs et lecteurs, ce que je trouve chouette. Mais de ne pas l’avoir, ça ne bouleverse pas non plus mes besoins et mon quotidien. Je pense déjà à mes nouveaux projets ».
Comment faites-vous pour avoir leurs retours ?
S.R: « Maintenant, ce n’est que les réseaux sociaux : Instagram et Facebook essentiellement. Après, je n’y passe pas 3 heures par jour alors ce n’est pas nécessaire. Mais je prends aussi la température auprès des libraires. Cependant, on fait avec cette situation devient longue, et reste provisoire, j’espère. De toutes façons, j’ai 50 ans passés maintenant, j’ai un peu plus envie de passer mon temps à la maison plutôt que tous les week-ends en salons ou en librairies ».
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