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Bazil, auteur d'une parodie sur Tintin!

Antoine Gaulard, plus connu sous le pseudonyme Bazil, est l’auteur de la nouvelle bande dessinée Lipanda qui paraît aujourd’hui chez Bang Ediciones. Ce bédéaste belge autodidacte de 28 ans a été découvert il y a deux ans par la maison d’édition espagnole. A l’occasion de la sortie de Lipanda, une parodie de Tintin au Congo, Zoo le mag est parti à la rencontre de Bazil.


Comment résumez-vous votre rapport la BD?

Bazil: « La ligne claire m’a beaucoup influencé. J’aime beaucoup la BD francophone classique mais en même temps, celle qui est assez expressive. J’aime bien insister sur la gestuelle tout en restant assez synthétique. J’ai grandit avec les Titeuf, les Franquin mais aussi les Comics américains et les BD alternatives… Ah et aussi du Larcenet, beaucoup de Larcenet! »


L’une de vos sources d’inspiration est le cinéma. Comment vous a t-il aidé dans la BD?

B.: « Quand je fais des compositions de planches, je me réfère à un film. J’ai vu beaucoup de films humoristiques, j’ai passé pas mal de temps devant Chabat, les Inconnus… Je pense qu’il y a un lien direct entre la BD et le cinéma: les plans, le rythme, le dialogue…Pour moi, la BD c’est du cinéma sans son. Et la transition, c’est l’animation. J’ai lu beaucoup de BD petit, j’ai du acquérir les codes de la BD à ce moment là. »


American Dream (12/12/2019) et Lipanda (18/02/21) sont vos premières bandes dessinés publiées chez Bang ediciones. Comment s'est déroulé votre rencontre avec l'éditeur?

B.: « J’ai rencontré Bang en 2019. Nous avons accroché tout de suite! Je les ai rencontré physiquement au festival d’Angoulême 2020. On parle souvent, ils comprennent bien ce que je fais. Nous avons développé une réelle relation de confiance ».


Comment résumez-vous l’histoire de Lipanda en quelques mots?

B.: « Alors je dirais que c’est une parodie littérale de Tintin au Congo. J’ai démarré Lipanda lors de ma 3ème année aux Beaux Arts. Au bout d’une dizaine de planches, j’ai voulu concrétiser cette idée en en faisant un album complet, une véritable histoire en changeant la tête du personnage. Il s’agit ici d’un reporter renommé, assez consensuel au niveau de ses approches et qui se retrouve face à ce qu’il ne connait pas: le processus d’indépendance au Congo. L’album suit son aventure, ce qu’il va apprendre sur le terrain. C’est aussi l’histoire de l’indépendance du Congo à travers ce personnage qui se retrouve dépassé par les évènements. »


Comment définiriez-vous le personnage de Pimpim?

B.: « Au départ, il est naÏf et possède beaucoup d’aprioris. Il acquiert une conscience au fur et à mesure de la situation. Même si il progresse sur certains points au fil de l’album, il reste arrogant et imbus de sa personne. »



Considérez vous Lipanda comme une BD qui dénonce, par l’humour, certaines choses comme le racisme et le colonialisme?

B.: «Je fais avant tout une histoire pour faire rire. Mais oui, il faut qu’il y ait du fond. La BD permet de jouer sur des clichés. Lipanda se déroule au Congo mais ça pourrait être élargit à d’autres pays et d’autres époques. »


Le tome 1 vient de sortir mais à quand le tome 2?

B.: « Pour l’instant, ce ne sont que des idées. Mais je me dis que ce serait intéressant de partir sur le Zair du congo. Pimpim retournerait là-bas et se concentrerait sur la question de l’indépendance en étant entouré de chefs africains despotes qui se comportent au final comme les anciens colons… A voir. »



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Commentaire (1)

Les despotes qui se comportent comme les anciens colons, ça rappelle la conclusion des Picaros!

Le 19/02/2021 à 21h26