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Mâtin, quel journal vous réveille tous les matins depuis un an

Le magazine Mâtin, quel journal a soufflé sa première bougie. Lancé le 15 avril 2020 par Dargaud, ce magazine numérique officie sur Instagram. Ils partagent tous les matins, à 7h59, un strip BD pour parler écologie, philosophie et phénomène de société. ZOO a rencontré la rédactrice en chef, Clotilde Palluat.

Le 15 Avril 2020, Dargaud lance son magazine numérique: Mâtin, quel journal. Uniquement présent sur Instagram, il s'autoproclame «le journal qui s'amuse à réfléchir».  La promesse de Mâtin: offrir un strip BD de 10 cases maximum tous les matins à 7h59. «Une tartine, un café, un strip» est leur slogan. Avec la bande dessinée comme support, Mâtin traite des sujets d’écologie et de société avec légèreté et humour. «Un projet assez engagé» pour la rédactrice en chef Clotilde Palluat. «Le but est de chercher de jeunes lecteurs. Cette communauté est forcément présente sur les réseaux sociaux». Après avoir débuté avec 800 abonnés, Mâtin en compte plus de 40 000 aujourd'hui. Un chiffre qui ne cesse de croître. 

Une trentaine d’auteurs/dessinateurs travaillent sur Mâtin. On retrouve des artistes confirmés comme Terreur Graphique, Mathieu Burniat ou Emma Tissier. Vous pouvez aussi y découvrir de jeunes auteurs et dessinatrices. Ils se sont fait essentiellement connaître sur Instagram. Certains travaillent désormais sur des projets de bande dessinée édités par Dargaud. «Comme dans une rédaction classique, on réfléchit avec les auteurs/dessinateurs au sujet de séries. Ils conçoivent ensemble les strips et les scénarios», explique la rédactrice en chef. Ces strips s'accompagnent toujours de petits articles dans la description du post Instagram, qui compte aujourd'hui plus de 365 posts. 


«On est un peu la troisième version de Pilote»

Dargaud est une maison d’édition dont le principal héritage est Pilote, «le journal qui s’amuse à réfléchir». Cet hebdomadaire, puis mensuel, a été lancé en 1959. On retrouve plusieurs auteurs de bande dessinée comme fondateurs, René Goscinny, Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier. Pilote a longtemps eu comme slogan: «Mâtin quel journal». Cela a beaucoup influencé le choix du nom du magazine. Comme le rappelle Clotilde: «Pilote est un magazine qui dénichait de nouveaux talents, lançait de nouvelles séries, il y avait un courrier des lecteurs… C'était vraiment une pépinière qui a permis de faire émerger de nombreux auteurs talentueux comme Gotlib, René Pétillon ou Claire Bretécher. Pilote est un monument de l’histoire de la bande dessinée, de Dargaud en particulier».

Ce n’est pas la première fois que Dargaud fait un clin d'œil à ce journal historique. Le dernier numéro date d’octobre 1989. La maison d’édition lance la publication de la collection Poisson Pilote dans les années 2000. On y découvre de jeunes auteurs: Riad Sattouf, Christophe Blain, Manu Larcenet, Jean-Yves Ferri… 

De la bande dessinée chaque matin

«Mâtin est une expression traduisant la surprise ou l’étonnement, comme fichtre ou sapristi», rappelle Clotilde. On identifie aussi cette homonymie avec le matin. Ça tombe bien, les strips du magazine numérique sont diffusés tous les jours à 7h59 exactement! «Nous jouons sur ces deux plans, à la fois celui de la stupeur, de l'étonnement et celui sur l'écho aux origines de Pilote». 

La rédaction de Mâtin espère continuer de réunir la communauté la plus large possible. Pour Clotilde Palluat: «Le but de ce magazine est de sensibiliser un maximum de personnes à des sujets d’écologie, de société, de complotisme et de féminisme par le prisme de la bande dessinée. C’est un médium fantastique pour parler de sujets graves avec humour. Pourquoi pas un label papier Mâtin pour le futur?»
Si le projet se concrétise, Zoo souhaitera en être informé! 

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