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Prudhomme : une œuvre à hauteur d’homme

David Prudhomme ne cesse de surprendre tout au long de sa carrière. Comme le confie le commissaire de l’exposition, Patrick Gaumer, il apporte une liberté totale à la bande dessinée, changeant sans cesse de style, de technique. Avec une constante : son amour des gens du peuple, de l’intime. Expos et événements lui sont consacrés à Blois.

Quel est le fil conducteur de l’expo « Le principe de la recherche » consacrée à david Prudhomme ?

Patrick Gaumer : C’est une expo comme on les fait à bd BOUM, une rétrospective. Pour la scénographie, dans l’entrée de la Maison de la BD, on reproduit en très grand son affiche qui est absolument magnifique. Seront présentées dans l’expo des images découpées dans de grandes languettes : en avançant, on verra les images entières. On joue sur un effet de surprise, avec, derrière, tous les textes. Et il y aura des planches de tous ses albums. On a fait une sélection avec Christian Barbier et David nous a apporté une grande farde remplie de dessins dans laquelle piocher ! On présentera donc une bonne centaine d’originaux.

Patrick Gaumer : Prudhomme : une œuvre à hauteur d’homme

© David Prduhomme

Que verra-t-on, plus précisément ?

P. G. : Une curiosité : une planche de ses 13-14 ans où l’on voit qu’il était déjà très habile. Ses bonnes fées s’appellent Juillard, Moebius et Arno. Il a suivi des cours d’Arno à Bourges. Il a rencontré Juillard et on a fait appel à lui pour une série connexe des 7 vies : Ninon secrète. Il y a 6 albums dans la série, mais pas un ne ressemble à un autre ! En parallèle, il dessinait Port Nawak, dans un style coulant, proche du Rabaté de l’époque.



Il y aura des planches de L’Oisiveraie, un de ses premiers travaux, au style très lâché, libre. C’est un récit intime qui parle d’une figure de là où il a grandi. David aime les petites gens, les poètes voyous. On montre sa rencontre avec Etienne Davodeau qui a donné l’adaptation de La Tour Miracle. Puis La Marie en plastique et Vive la marée avec Rabaté. Il y aura du Rébétiko, forcément. Il vient d'en finir la suite, Rébétissa, dont des planches seront présentées en avant-première. J’ai aussi privilégié La Traversée du Louvre, un travail très intéressant.

D’autres expos et événements le concernant sont prévus à Blois…

P. G. : Autour de Rupestres ! dont la suite Pigments va paraître, sera projeté le documentaire en avant-première et il y aura une performance de David avec Pascal Rabaté : une fresque faite en direct qui sera intégrée directement dans l’expo. On change nos habitudes ! Car il n’y a rien de plus ennuyeux que de faire deux fois la même expo. Plus un concert graphique, comme il aime bien le faire. Et une autre expo, « Danse macabre ». On s’amuse, on cherche à traduire la richesse de son œuvre ! Sa complicité avec bd BOUM est ancienne. Il a cet ancrage régional et local dont il est important de parler.

 L'affiche de l’édition 2024 est signée David Prudhomme.

L'affiche de l’édition 2024 est signée David Prudhomme.

L'exposition David Prudhomme, le principe de la Recherche est vibile à la Maison de la BD.

Article publié dans le Mag ZOO N°101 Novembre-Décembre 2024

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