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La Grande Guerre - Le Premier jour de la bataille de la Somme

couverture de l'album La Grande Guerre - Le Premier jour de la bataille de la Somme

Éditeur : Futuropolis

Scénario : Joe SaccoDessin : Joe Sacco

Genres : Historique

Public : À partir de 12 ans

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La Grande Guerre - Le Premier jour de la bataille de la Somme

Joe Sacco raconte cette journée, en une fresque muette de près de 7 mètres de long, qui est présentée en un livre accordéon. Un livret l’accompagne avec les commentaires de l’auteur, qui explique heure par heure, le déroulement de ce jour tragiquement historique. Hanté par la Première Guerre mondiale depuis l’enfance, mais accaparé dans sa carrière journalistique par d’autres conflits plus récents, et considérant que Jacques Tardi avait traité le sujet de façon définitive avec La Guerre des tranchées, Sacco ne s’est jamais imaginé dessiner sur le sujet. En octobre 2011, à la demande d’un ami éditeur new-yorkais, il y réfléchit pourtant. Il décide de se concentrer sur le premier jour de la bataille de la Somme, car c’est à partir de ce jour-là que l’homme du peuple a pris conscience de la véritable nature de la guerre moderne.

Joe Sacco fait le choix de s’inspirer de la Tapisserie de...

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La critique ZOO sur l'album La Grande Guerre - Le Premier jour de la bataille de la Somme

Avec un format jamais utilisé en BD, la fresque, Joe Sacco profite du centenaire de la Première Guerre mondiale pour marquer le neuvième art de façon magistrale ! Lui qui s’est fait un nom dans le BD reportage, quitte cette fois l’époque contemporaine pour partir un siècle plus tôt nous montrer la der des der comme on ne l’avait jamais vue.

Sa BD se démarque d’abord par son format : une fresque de 7 mètres de long qui brave tous les défis de perspective pour narrer l’ouverture d’une des batailles les plus meurtrières de l’Histoire. Ce sont vingt-quatre heures et plusieurs kilomètres qui sont représentés sans qu’on soit perdu dans la lecture. Mais loin de se contenter de cet exploit, Sacco développe la narration particulière qu’est la fresque.


Point de héros, ni même de personnage à suivre. Le lecteur se retrouve dans la position du simple observateur. L’oeil, pour suivre le déroulement du temps, ne peut se fixer qu’aux différentes lignes de fuite qui entrent et sortent du cadre formé par cette fresque. Ces lignes sont un des points les plus intéressants parmi les nombreux atouts de cette œuvre.

Ce sont d’abord des hommes qui les constituent : ils entrent dans le cadre tout de suite après le général à l’origine de cette bataille. On les observe remonter vers la ligne du front puis, juste avant le début de la bataille, ce sont les explosions qui prennent le devant. Elles occupent la narration et la guide, devenant l’élément central de cette l’histoire. Elles vont désormais raconter la bataille jusqu’à qu’elles quittent, difficilement, le champ visuel. Le regard n’est ensuite plus porté que par les blessés, les tombes creusées et, les colonnes des nouveaux arrivants sur le front.

Il s’agit ici d’un projet hors norme qui répond d’une manière unique à la question de la représentation de l’horreur de la guerre.

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