Avril 1940. Louise, en état de choc suite au suicide d'un homme âgé sous ses yeux, se retrouve à courir nue dans Paris. Tentant de comprendre ce fait divers dans lequel elle est impliquée, elle se laissera entrainer dans le passé de sa propre mère et se découvrira un demi-frère caché. Sa route croisera au hasard les destins de Raoul, soldat déserteur emmené en prison, Fernand, un garde pénitencier et Désiré, mystérieux personnage aux nombreuses facettes.
Miroir de nos peines
Christian De Metter, Pierre Lemaitre
Éditeur : Rue de Sèvres
Auteur : Christian De MetterAuteur adapté : Pierre Lemaitre
Genres : Roman Graphique
Prix : 25.00€
- ZOO4.5
Scénario
4.5Dessin
5.0 - Lecteurs4.51 note pour 0 critique
Le synopsis de l'album Miroir de nos peines
Du chaos de la débâcle de mai 1940 naît un petit bijou
Dans les instants les plus terribles, les hommes et les femmes se révèlent, pour le meilleur ou pour le pire. Dans la débâcle de 1940, des destins se croisent sous la plume du romancier Pierre Lemaître. Christian de Metter en fait une saisissante bande dessinée, avec un dessin tout simplement criant de vérité.
Christian de Metter poursuit son travail d’adaptation en bande dessinée de la trilogie de Pierre Lemaître, avec la complicité de ce dernier. Après Au revoir là-haut puis Couleurs de l’incendie, voici Miroir de nos peines, offrant en parallèle les récits d’une jeune femme à la recherche du passé de sa mère, de deux militaires de caractères opposés qui deviennent amis de circonstance sur la ligne Maginot, d’un escroc doué (comme tous les escrocs) et altruiste (c’est moins fréquent), et enfin d’un garde mobile au grand cœur qui voudrait réaliser le rêve de sa femme cardiaque.
Un récit choral
Si on a un petit peu de mal à trouver ses repères au début, passant au bout de quelques pages d’un arc narratif à l’autre, on est vite pris par les histoires de ces personnes surprises dans leur quotidien par la débâcle de 1940. Il en ressort un récit choral dans lequel les bons samaritains comme les salauds se révèlent. Les personnages sont particulièrement marquants. Et peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent.
© Rue de Sèvres, Paris, 2023
Nous sommes embarqués aussi bien par le destin que Pierre Lemaître leur a concocté que par le dessin de Christian de Metter. Le style de ce dernier est plein de vie par son aspect de croquis pris sur le vif. Mais souvent, l’artiste pousse davantage le travail d’un visage ou d’un décor, le faisant ainsi surgir du passé comme un témoignage authentique de l’époque décrite. Les couleurs sont également saisissantes, qu’elles se posent sur une rue du vieux Paris ou sur une ferme de l’Orléanais.
On referme ce copieux ouvrage avec regret. On aurait aimé accompagner plus longtemps tout ce petit monde égaré sur les routes de France.