ZOO

Le jour le plus long du futur

couverture de l'album Le jour le plus long du futur

Éditeur : Tanibis

Auteur :

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Le jour le plus long du futur

Traquée par un essaim de vers spaghettis rosâtres et belliqueux, une créature se lance dans une fuite effrénée à travers l’espace-temps à bord d’une soucoupe volante. Elle échoue sur une planète régie par une société dystopique, dominée par deux géants de l’industrie alimentaire aux logos kawaï. Lorsqu’une des deux firmes décide de s’approprier la technologie de l’alien pour prendre l’avantage sur sa concurrente, la guerre commerciale entre elles se mue en carnage. Un employé rêveur et un robot sensible se retrouvent alors...


La critique ZOO sur l'album Le jour le plus long du futur

Entre satire sociale et délire de science-fiction, Lucas Varela livre un bijou visuel muet où l’absurde devient le miroir grinçant de nos sociétés consuméristes.

Un vacancier extraterrestre vient se détendre sur une plage terrestre lorsqu’il est soudain attaqué par un essaim de vers spaghettis rosâtres. Pris de panique, il s’enfuit à travers plusieurs portails de l’espace-temps, sans parvenir à semer ses poursuivants qui se glissent sur ses traces. Il parvient finalement à rejoindre sa soucoupe volante et referme le passage derrière lui. Après une fuite effrénée, son engin s’écrase sur une planète étrange dominée par deux entreprises rivales prêtes à tout pour détruire l’autre. L’une d’elles décide alors de s’emparer de la technologie et des pouvoirs de l’étranger afin de prendre le pouvoir.

Un cauchemar bureaucratique au graphisme délirant.

Un cauchemar bureaucratique au graphisme délirant.
© Tanibis 2025

Cet album singulier, dessiné avec une ligne claire d’une grande maîtrise, raconte pourtant une histoire totalement abracadabrante. Lucas Varela, auteur argentin, livre ici un récit muet au découpage d’une rigueur classique. Mais sous cette apparente tradition, il déploie un univers délirant et foisonnant, peuplé de personnages aussi absurdes qu’attachants. Le lecteur se retrouve plongé dans une atmosphère proche de celle du film Brazil, entre satire et cauchemar bureaucratique.

Planche extraite de la réédition de Le jour le plus long du futur, que rend dynamique le style SF de Lucas Varela.

Un univers absurde, que rend dynamique le style SF de Lucas Varela.
© Tanibis 2025

Publié chez Tanibis, cet ouvrage est la réédition d’un album paru initialement en 2015 chez Glénat. Entièrement remanié, il s’enrichit d’une trentaine de planches supplémentaires qui apportent davantage de relief et de profondeur à l’ensemble. Le style rétro-futuriste de Varela, à la fois élégant et percutant, se révèle d’une efficacité redoutable. Sans le moindre dialogue ni hors-texte, il parvient à construire une narration limpide, digne du cinéma muet, où ses personnages évoquent par moments la grâce maladroite de Chaplin.

Un album étrange, drôle et sympathique, accessible à tous les lecteurs, quelle que soit leur langue ou leur culture.

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