Tanibis
Quand souffle le vent
James et Hilda Bloggs coulent une retraite paisible dans leur jolie petite maison au milieu de la campagne anglaise. Ils sont tendres et n'ont l'un pour l'autre que des sourires et des mots doux. Leur quotidien s'écoule à un rythme tranquille, bien loin des soucis du vaste monde et des sourdes menaces de la guerre froide. Mais un jour, leur poste de radio relaie des informations alarmantes : tensions ravivées, frappes imminentes... "Préparez-vous, la Bombe arrive !! " , les prévient le gouvernement. Heureusement, James a rapporté de la bibliothèque un guide officiel de survie à une attaque atomique. Pas de panique donc, il suffit de suivre ses instructions le temps que l'alerte soit levée et tout rentrera dans l'ordre. A moins que ? ... Raymond Briggs, auteur britannique jusque-là connu pour ses albums jeunesse, fait paraître en 1982 cette évocation de l'apocalypse nucléaire mêlant tragédie et comédie. Charge féroce contre des Etats prêts à mettre en jeu la vie de toute une population pour gagner une confrontation internationale, Quand souffle le vent est toujours terriblement d'actualité. C'est également un récit intimiste d'une grande force émotionnelle. S'inspirant de ses propres parents, Briggs campe non sans une certaine causticité un couple de personnages aussi attachants que naïfs, mais toujours animés d'une force de vie qui les pousse à croire au meilleur, jusqu'à l'aveuglement.
Châteaux de sable
Faux accords, premier tome de Connexions paru en 2020, croisait les histoires de plusieurs personnages situés à un tournant de leur existence. Une opportunité professionnelle, une rupture douloureuse ou bien un accident les mettait souvent face à des choix de vie épineux. Pierre Jeanneau nous embarquait dans un récit choral servi par un dessin nerveux et un dispositif formel original, alliant décors fixes en représentation isométrique et procédés inspirés du théâtre et des jeux vidéos. Châteaux de sable développe de nouvelles trouvailles graphiques et ajoute de nouveaux fils à la toile narrative. Des personnages apparaissant au second plan du premier tome deviennent les protagonistes de celui-ci, et inversement. À l’instar de Julian et sa sœur Audrey, dont la famille a été percutée de plein fouet par les événements des précédents chapitres, ou de Déborah et Samuel, dont la vie est chamboulée par l’arrivée de leur premier bébé. Tout ce petit monde gravite autour du Rossignol, un squat associatif à l’existence menacée. Certains rêvent de fonder un foyer, d’autres luttent pour mettre à l’abri une famille d’exilés… Tous, à leur manière, doivent composer avec un environnement urbain q
Les fantômes de Syracuse
Oh, Lenny
June est une jeune femme hypersensible qui déborde d’amour pour la nature et les animaux. Elle travaille dans un cabinet vétérinaire d’une métropole nord-américaine où elle vit avec Brad. Mais une opportunité professionnelle pour ce dernier les conduit à déménager dans une belle maison moderne au cœur d’un lotissement anonyme.
Pendant que Brad se consacre corps et âme à son nouveau travail, June se sent désœuvrée et peine à se projeter dans ce nouvel environnement. Un jour, elle recueille une étrange créature mal en point et l'installe dans leur sous-sol. Une relation mystérieuse naît entre elle et cet être qu'elle baptise « Lenny ». Ce dernier se révèle drôle et attachant, mais peut-être pas tout à fait inoffensif…
Ouvrant la voie à de multiples interprétations,Oh, Lennyne cesse de surprendre tout au long de son intrigue monstrueuse. D’abord huis-clos domestique retraçant l’évolution d’un ménage à trois grotesque, le récit mute petit à petit en drame horrifique qui joue de la fascination que peut exercer la nature sauvage, tour à tour belle et toxique. En plus de 300 pages dessinées dans un élégant style ligne claire, l’auteur duDernier cosmonautenous embarque pour un voyage aux confins de la folie, dressant au final un portrait de femme complexe et nuancé.
Dirty Panties (English Edition)
Roxane is a young Parisian whose Bohemian life seems stuck in an endless loop of idle afternoons and wine-soaked nights with her roommate. Strapped for cash and novelty, she starts selling her used underwear online. Dirty Panties chronicles her first steps in this marketplace, from the creation of her online persona to the real-life rendezvous with shady customers. This new business soon impacts Roxane's daily life and the people around her. The world she has just stepped into might be much more bizarre than what she expected. Roxane's journey exploring her own appetite for transgression tackles such contemporary themes as sex work, consent and economic domination. How far will she go and where will this end ? Maybelline Skvortzoff's drawing is detailed and vivid and the story is in turn hilarious, awkward, touching and dark. Much like Phoebe Waller-Bridge's character in her TV series Fleabag, Roxane is at the same time completely clueless and determined to make it on her own in this world where everything can be bought and sold. Roxane vend ses culottes -- the original edition of Dirty Panties -- won the 2023 Artemisia award for best humor comic and has been shortlisted for many awards including the official selection of the 2023 Angouleme Festival.
Les Misères et les Malheurs de l'Averne
Telle une pandémie, la rumeur se répandait par-delà les limbes : Paolo Pinocchio aurait rechuté en enfer. AprèsPaolo PinocchioetLa Dernière Comédie de Paolo Pinocchio, le sadique Lucas Varela fait subir à son personnage fétiche une nouvelle salve de châtiments. Pour notre plus grand plaisir, nous revoilà coincés avec le maudit pantin le temps d’un voyage dantesque agrémenté de tortures raffinées et de gags bizarres. Dans ce troisième opus, les visions hallucinées de Lucas Varela se déclinent en une série d’illustrations, mais pas d’inquiétude : même sous cette forme muette, les lamentations et gémissements des âmes damnées savent se faire entendre…
Olot
Ville de Catalogne bâtie au coeur d'une zone volcanique, Olot est réputée pour être le seul endroit au monde, hors de l'Ile de Pâques, où l'on peut trouver une statue moai. De ce point de départ, le narrateur met en exergue divers phénomènes troublants liés à la ville : meurtres en série, manifestations paranormales, comportements déviants ou encore observations d'OVNI. A en croire Dr Alderete, Olot est peuplée de pirates sanguinaires, de savants fous et autres amateurs de faits alternatifs. La mise en parallèle de leurs histoires dresse le portrait fragmenté d'une ville inquiétante, qui semble en proie à une malédiction. En alternance avec ces chapitres traités en couleurs, des passages en noir et blanc mettent en scène un mystérieux personnage anonyme, répétant un parcours quasi-rituel dans la ville et la zone marécageuse qui la borde. A l'instar des agents Scully et Mulder, Dr Alderete nous emmène aux frontières du réel avec ce récit à mi-chemin entre le documentaire et la fiction paranoïaque. Sa ligne claire épaisse et ses compositions psychédéliques soulignent avec brio comment l'étrange peut pénétrer les interstices de la réalité... Artiste prolifique, Dr Alderete est argentin et vit Mexique. Il a illustré de nombreux livres, dont plusieurs ouvrages sur l'Ile de Pâques. Olot est sa première bande dessinée en tant qu'auteur complet.
Meurtre télécommandé
Maine, années 1980. Une galerie de personnages hauts en couleur vit dans une baie calme et préservée. M. Jones, magnat du pétrole projetant d'y implanter une raffinerie, est assassiné par un avion télécommandé lors d'une partie de pêche. Qui a tué Jones ? M. Kane, paysan du cru qui voit les nouveaux arrivants d'un mauvais oeil ? Valérie, ancienne fille de joie reconvertie dans le jardinage, mais également un peu sorcière ? Steve Goodrich, acteur hollywoodien pour qui le monde est un plateau de tournage ? Ou encore Joe McLoon, desperado retranché, entouré de motos, d'armes et de maîtresses ? Les suspects ne manquent pas, et chacun a son mobile. Soumis au regard scrutateur et aux pouvoirs psychiques de l'inspecteur Jim Brady, chacun à son tour va révéler les secrets de son inconscient, permettant au lecteur d'assembler les différents morceaux de l'intrigue. L'atmosphère étrange et les méthodes de l'inspecteur Brady, dont les visions font à la fois avancer l'enquête et participent au mystère qui entoure le meurtre, ne sont pas sans évoquer la série Twin Peaks, sortie quelques années plus tard. Fruit d'une collaboration entre Paul Kirchner et l'auteur de polars néerlandais Janwillem Van de Wetering, Meurtre télécommandé est initialement publié aux Etats-Unis en 1986 et reste à ce jour le seul récit long du créateur du Bus et de Dope Rider. Le scénario, écrit sur mesure, lui permet de régaler nos rétines de séquences hallucinatoires et de splash pages spectaculaires.
Roxane vend ses culottes
Roxane, jeune fêtarde fauchée, enchaîne les beuveries et les après-midi d'ennui. Pour arrondir ses fins de mois et pimenter son quotidien, elle décide de vendre ses sous-vêtements sur internet. Roxane vend ses culottes retrace ses premiers pas, de la création de son profil coquin aux rendez-vous avec des client·e·s aux pratiques plus ou moins excentriques... On suit également Roxane dans sa vie quotidienne, faite de soirées arrosées avec sa colocataire, d'histoires d'amour avortées et de repas interminables avec une mère envahissante. Mais sa nouvelle activité confronte bientôt Roxane à un monde étrange, bien différent du sien. Dans quel engrenage a-t-elle mis le doigt ? Enchaînant les séquences tour à tour gênantes, hilarantes, glauques ou touchantes, Roxane vend ses culottes donne à réfléchir sur les limites de la prostitution, la notion de consentement ou encore les rapports de domination économique dans un monde où tout se vend et se négocie. Armée de son style expressif et d'un sens du détail certain, Maybelline Skvortzoff revisite avec un humour trash et féroce les codes du soap opera et dresse le portrait d'une jeune femme à la fois paumée et déterminée qui peut rappeler la série Fleabag de Phoebe Waller-Bridge par son humour grinçant et sa liberté de ton.
La dernière comédie de Paolo Pinocchio
Dix ans après le premier recueil de ses tribulations abracadabrantes, Paolo Pinocchio l'infernal pantin menteur revient sous le pinceau de Lucas Varela pour une aventure au long cours. La dernière comédie de Paolo Pinocchio retourne aux origines du personnage puis, naviguant de la genèse à notre présent dystopique, propose une nouvelle cosmogonie sous stéroïdes qui puise sans vergogne son inspiration dans la démonologie de l'ancien testament, la Divine Comédie de Dante, la mythologie grecque ou encore la commedia dell'arte. Comme dans un comic de super-héros, Paolo Pinocchio virevolte d'aventure en aventure, alternant facéties et tragédies, chassant là un diamant (évidemment magique) dans la Venise de la Renaissance, croisant ici une révolte de poissons désireux de se venger de leur créateur. Au coeur de ce maelstrom narratif servi par l'élégante ligne claire de Lucas Varela, se trouve un talisman, objet de toutes les convoitises... le nez de Paolo ! Au fil d'une mise en page dynamique, le récit n'en finit pas d'ouvrir ses tiroirs, d'aligner les mondes parallèles et de nous entraîner dans une chute vertigineuse... aux sources du mensonge primordial, celui qui est à l'origine de toute création. La dernière comédie de Paolo Pinocchio est l'un des rares projets dont Lucas Varela signe à la fois le dessin et le scénario. Il en profite pour nous livrer une oeuvre majeure alliant aventure fantastique et commentaire satirique sur l'acte de création. Et si vous n'aimez pas, on vous rembourse, parole de pantin !
Volt évier z82
Un personnage dont le corps se compose de boules s’aperçoit qu’il les perd une à une. Son médecin lui prescrit une cure sur le « Plateau ». Il y fait la connaissance d’autres patients pèlerins et noue amitié avec un homme fait de tubes qui s’encrassent. Commence alors une quête à travers les différents niveaux de cette zone mystérieuse, des coupoles du « Palais des remords » au « Sanctuaire de l’Oubli » où ils se voient administrer des traitements pour le moins originaux. Le parcours de nos deux malades, baladés et malmenés par des thérapeutes alternatifs et autres gourous, résonne comme une introspection onirique voire mystique, emplie d’angoisses et de symboles. Mort, désintégration, peur, entraide, amitié, horreur pure : qu’y a-t-il de l’autre côté du ravin ? Un an après La vague gelée, emg revient au dessin 3D et à l’univers teinté d’absurde de son premier album Tremblez enfance z46. Alliant graphisme radical et exploration intime, Volt évier z82 ressemble à un long cauchemar déstabilisant, mais aussi à un jeu où les indices fourmillent et laissent l’esprit se perdre et se retrouver.
Énergies noires
Les livres de Jesse Jacobs inventent un écosystème régi par des lois physiques et biologiques inconnues. Créatures bizarres, objets maléfiques, Jesse Jacobs aime tordre les stéréotypes du fantastique devenus trop familiers.
Je ne suis pas là
Premier album de l'autrice canadienne gg après plusieurs récits courts, Je ne suis pas là délivre une réflexion subtile sur l'impermanence des choses, la mémoire et l'aliénation. Une jeune femme, immigrée de seconde génération, s'occupe tant bien que mal de ses parents âgés. Seule face à ses responsabilités familiales, elle semble trouver un exutoire dans la pratique amateure de la photographie au cours de dérives urbaines. Au cours d'une balade, elle photographie par hasard quelqu'un qui lui ressemble. Le récit bascule, l'héroïne se retrouvant confrontée à ce que sa vie pourrait être... Formellement, Je ne suis pas là fait à la fois preuve de sophistication et de sobriété. Avec son dessin semi-réaliste aux niveaux de gris profonds, un montage qui semble emprunter au cinéma de la nouvelle vague certains, gg parvient à créer une atmosphère trouble et mélancolique, à nulle autre pareille.
Dope Rider - A Fistful of Delirium
Dope Rider is back in town ! After a 30-year hiatus, Paul Kirchner brought back to life his iconic, bony stoner hero whose first adventures were a staple of the psychedelic counter-culture magazine High Times in the 1970s and 1980s. The new stories collected in this book were all created after 2015 and despite the years, Dope Rider has stayed essentially the same, still smoking his ever-present joint, getting high and chasing metaphysical dragons through whimsical realities in meticulously illustrated and colorful one-page adventures.
Fans of the original Dope Rider comics will still find the bold graphical innovations, dubious puns and wild dreamscapes inspired by classical painting and western movies that were some of Dope Rider's trademark. This time though, Kirchner draws from a much larger panel of influences, including modern pop – and pot – culture (lines and characters from Star Wars as well as references to Denver as the US weed capital can be found here and there) and a wider range of artistic references, from Alice in Wonderland to 2001 : A Space Odyssey to Ed Roth's Kustom Kulture.
Native American culture and mythology, only hinted at in the classic adventures, is also much more present in the form of Chief, one of Dope Rider's new sidekicks. Kirchner's playful, tongue-in-cheek humor binds together all these influences into stories that mock both the mundane and the nonsensical alike.
Dope Rider - Pour une poignée de délires
Trente ans après une première salve d'aventures (voir l'anthologie En attendant l'Apocalypse), Dope Rider remonte en selle pour une série de récits en une planche. Le cow-boy fétiche de Paul Kirchner est resté le même, ses activités se résumant essentiellement à rouler des joints, fumer des bongs, ou encore courir après ses hallucinations dans des rêveries métaphysiques... Mais de fréquentes déchirures dans la trame de la réalité conduiront Dope Rider à croiser sur sa route aussi bien John Wayne que les Loney Toones, à participer à la mission Appollo 11, ou encore à voyager dans des versions revues et corrigées de la Batmobile et du sous-marin jaune des Beatles. Se jouant de la perspective comme de la langue et des barrières culturelles, ces planches sont pour Paul Kirchner l'occasion d'inventer des paysages oniriques originaux tout en convoquant une multiplicité de références, issues aussi bien de la culture pop récente que de la contre-culture hippie, des cosmogonies amérindiennes que de l'âge d'or des années 1950. Comme si le projet-même était un prétexte pour revisiter le patrimoine mythologique américain, dans toute sa diversité. Quoiqu'il en soit, Dope Rider ne s'amuse (et n'amuse) jamais autant que lorsque qu'il renvoie dos-à-dos des élucubrations new age et la réalité, semblant pointer l'absurdité de toute chose. Dope Rider se moque de tout et reste finalement très humain dans son attachement pragmatique à la satisfaction de son besoin de base : se défoncer.
Faux accords
Prévu en deux tomes, Connexions est un récit labyrinthique qui se déroule dans une grande ville contemporaine. Dans chacun des six chapitres de ce premier opus, nous suivons un personnage différent. Son histoire commence dans une pièce, dans un recoin de la page. En se déplaçant, il fait apparaître peu à peu le décor, en vue isométrique, à la manière de certains jeux vidéos. Pierre Jeanneau parsème son récit de zooms sur des éléments du décor - une photographie, une lettre - autant d'indices permettant au lecteur de reconstituer le passé des personnages. Comme dans un roman de Georges Perec, les lieux et les objets sont partie prenante de la narration. Récit générationnel, Connexions met en scène de jeunes adultes entrant tous dans une nouvelle période de leur vie : changement professionnel, perte de figure parentale, naissance d'un enfant, retour de voyage, etc. Mais nous découvrirons d'autres connexions entre ces individus dont les vies s'entremêlent subtilement... Pierre Jeanneau est par ailleurs cofondateur des éditions Polystyrène, maison d'édition qui propose des livres-objets ludiques et expérimentaux.
Sous la maison
La voie de l’éveil intérieur est longue et délicate. Sauf si l’on trouve un raccourci dans son sous-sol, via une machine à laver magique… C’est ce qui arrive à Daisy, une jeune adolescente nouvellement arrivée dans son lycée et qui a du mal à se faire des amis. Une dimension supérieure, pleine de vibrations étranges et de sensations bizarres, habituellement cachée et uniquement accessible aux esprits éclairés, devient son terrain de jeux sacré. Mais, la pureté et l’innocence n’ayant qu’un temps, ce jardin d’Eden sera rapidement envahi et profané par d’autres, moins sensibles à sa fragilité.
En 96 pages, Jesse Jacobs nous raconte cette fable new age de paradis perdu et d’enfants plus tout à fait innocents avec un dessin faussement naïf et une approche détonante des couleurs, opposant la monochromie de la réalité suburbaine subie par les personnages à la palette acidulée du monde artificiel dans lequel ils se réfugient. Comme dans ses autres ouvrages publiés chez Tanibis, les pages purement narratives sont entrecoupées de séquences fantasmagoriques dans lesquelles Jacobs, mêlant régularité géométrique et imagination psychédélique, donne à voir les créatures et les sensations indicibles qui peuplent cet espace secret.
Troisième roman graphique de Jesse Jacobs, Sous la maison a été récompensé au Canada par le Doug Wright Award du meilleur album et nominé aux États-Unis pour les Eisner Awards.
Sous les bombes sans la guerre
Prof. Fall
Le Bus (Nouvelle édition)
Initialement publiés dans Heavy Metal, la version américaine de Métal Hurlant, les strips de the bus furent pendant de nombreuses années un des piliers de la revue. À partir du plus insignifiant des quotidiens — un homme qui attend son bus — Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux. En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l’instar de Little Nemo, le bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie ; un bus sombre dans la délinquance ; l'image est soudain rappelée à sa planitude ; l'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main… Entre exercice oulipien et flânerie ludique, ce joyau surréaliste méconnu aura attendu 25 ans cette première publication en France.
Le bus 2
Egg
Pingouins
Les nuits rouges du théâtre d'épouvante
Et tu connaîtras l'univers et les dieux
Diagnostics
Tremblez enfance Z46
Paolo Pinocchio
Le bus
Initialement publiés dans Heavy Metal, la version américaine de Métal Hurlant, les strips de the bus furent pendant de nombreuses années un des piliers de la revue. À partir du plus insignifiant des quotidiens — un homme qui attend son bus — Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux. En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l’instar de Little Nemo, le bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie ; un bus sombre dans la délinquance ; l'image est soudain rappelée à sa planitude ; l'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main… Entre exercice oulipien et flânerie ludique, ce joyau surréaliste méconnu aura attendu 25 ans cette première publication en France.
Comment Betty vint au monde
Les monstres aux pieds d'argile
Le dernier cosmonaute
Une ballade silencieuse
Sous le manteau
« J'ai parfois l'impression que nous vivons dans une sorte de moyen-âge, peuplé de peurs violentes, d'abus monstrueux et d'espoirs tout aussi vivaces que les angoisses. Matraqués par la peur d'une pandémie, d'une catastrophe écologique, assaillis de besoins futiles à assouvir absolument, secoués, hagards, que pouvons-nous faire ? Électrochoc quotidien de l'information internationale, le monde, cette fabuloserie mal fréquentée, ce paradis infesté des poisons que nous y avons répandu et nous, là, hésitants, troublés, enfantins, arrogants les bras ballants. Nous savons bien qu´il faut repenser le quotidien. Avons-nous cette force ? Sous le manteau, la réponse. Sous le manteau la peur et l´angoisse, et la catastrophe qui pointe son vilain museau. Sous le manteau, fécondité, créativité, ardeur et amour aussi peuvent irradier et venir au monde. » Sylvie Fontaine Après Le Poulet du Dimanche et Miss Va-Nu-Pieds en 2007 et 2009, Sylvie Fontaine prolonge sa figuration de l´identité et des rapports humains par une série de portraits allégoriques. Corps voilés sous de complexes parures, visages mutilés ou tatoués, décors trompe-l´oeil, le graphisme et les symboles des apparences avisent des ordres et tensions d´un monde difforme. Chaque effigie est accompagnée d´un court poème enluminé, découverte de la fine et brute écriture de cette auteure adepte du muet.
Flood!
L'attrapeur d'images
Le Poulet du Dimanche
Lowlife
Cité Irréelle
Cité irréelle rassemble cinq histoires dans lesquelles il est question de passion et de haine, d’amour et de cruauté, d’hommes et de femmes jouant au chat et à la souris ; cinq histoires déstabilisantes où, comme dans un film de David Lynch, les apparences sont souvent trompeuses.