Les Coups de coeur du 19 novembre
Deux coups de coeurs pour deux oeuvres étonnantes ! Se cultiver en s'étonnant Axolot démontre une nouvelle fois que le monde regorge d'animaux étonnants, d'exp&eacut
19 novembre 2015
-Actualité
Philippe Bonifay, Thibaud De Rochebrune
Série : A l'Origine des contesÉditeur : Glénat BD
Scénario : Philippe BonifayDessin : Thibaud De Rochebrune
Collection : Hors Collection
Genres : Fantastique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 17.50€
Scénario
2.0Dessin
3.0Et si… Pinocchio
Paris, 1875. Adoptée par Gaston, le gardien de l’Opéra de Paris, Louise est une petite fille à l’imagination débordante. Sans cesse elle invente des histoires incroyables pour expliquer à son père qu’elle a manqué l’école, avec la fâcheuse tendance à se gratter le nez à chacun de ces mensonges. Serait-ce en cette jeune fille que Carlo Collodi, un ami de Gaston, aurait trouvé l’inspiration pour son Pinocchio ?
Toutes les histoires ont une origine. Les contes aussi. Laissez vous raconter celui de Pinocchio, avant « Il était une fois »… Paris 1875, une jeune fille imaginative et turbulente hante les couloirs de l’Opéra. De sa rencontre avec Carlo Collodi va naitre Pinocchio. Un album à lire… ou pas…
Cet album, à l’instar de celui de Blanche-Neige et de La Barbe bleue, se sacrifie à la mode du préquel. Nous y découvrons les évènements ou rencontres qui ont été les inspirateurs des contes. Le pantin de bois le plus célèbre de la littérature devrait sa création à la rencontre entre l'écrivain Collodi et une jeune parisienne à l’imagination galopante, fille du gardien de l’Opéra Garnier.
Le nez de Pinocchio serait né du tic de la petite Louise, qui toucherait son nez à chaque fois qu’elle ment, de peur qu’il s’agrandisse. Ce qui n’arrive vraiment que deux fois dans l’album ! Le scénario nous raconte plutôt la vie d’une jeune fille gentille, presque hyperactive, qui transforme chaque moment en aventure imaginaire. Ce petit amour ne croisera Collodi que deux fois, ce qui est un peu court aussi.
Le récit s’attarde longuement sur la visite de l’Opéra Garnier ou sur l’Exposition universelle de 1878, nous éloignant beaucoup de Pinocchio. Ces lieux, malgré leur magnificence, n’ont en effet rien à voir avec la fête enchantée où se rend le pantin, ce qui donne l'impression d'être passé à côté du processus de création du conte. Un récit centré sur Collodi aurait peut-être moins déçu.
Heureusement le dessin, très classique, colle bien au récit. Certaines planches bénéficient de couleurs plutôt réussies mais cela ne parvient pas à enchanter cet univers fin 1800.
Cet album à fortes promesses laisse au final une impression de hors sujet.