Le synopsis de l'album L'Armée invisible
Le fils et les disciples de Nostradamus se sont scindés en deux groupes. D'un côté, Angélique et Angulus enquêtent dans l'atelier du peintre Caron sur la disparition de Gabrielle, une jeune noble. Entrant en transe grâce à ses potions, Angélique parvient à retrouver la trace de la jeune fille. Celle-ci avait été attirée par un groupe de femmes tentant de la rallier à leur cause : s'émanciper de la loi et des hommes.
De l'autre côté, Arthus et César font face aux femmes de Cucuron qui, dirigées et contrôlées par la sorcière Mélusine, ont bien l'intention de venger leurs filles violées et assassinées par des hommes du village.
L'émancipation de la femme est en marche. Ayant ouvert les yeux sur leurs conditions, les femmes se rassemblent et s'unissent dans un but commun : reprendre le pouvoir qui leur a été enlevé depuis la nuit des temps ! Que l'homme craigne la femme ; l'armée invisible est là ! Et Arthus semble personnellement impliqué dans cette affaire...
La critique ZOO Le Mag sur l'album L'Armée invisible
Alors qu’Angélique et Angulus sont à Paris pour enquêter sur la disparition d’un modèle du peintre Antoine Caron, Arthus, accompagné de César, le fils aîné de Nostradamus, tente d’élucider le mystère des pluies de sang qui se sont abattues sur un village basque. Ce quatrième tome confirme nos craintes : Raule a mélangé tant d’ingrédients dans son récit qu’il en est devenu quelque peu indigeste.
En absorbant un mystérieux breuvage dans l’atelier de Caron, Angélique et Angulus sont embarqués dans un voyage de plus en plus cauchemardesque où le statut de la femme dans une société dominée par les mâles s’avère prépondérant. Curieusement, Arthus et César se heurtent à la même adversité incarnée dans ce village, éradiqué de toute présence masculine, par Mélusine, une redoutable sorcière aux pouvoirs diaboliques.
En menant en parallèle les investigations respectives des deux tandems d’enquêteurs, le cadre du 46 planches standard se révèle bien insuffisant pour développer un scénario qui flirte constamment avec le genre fantastique le plus débridé et peine à trouver la bonne respiration. Ce récit à tiroirs multiplie les séquences en flash-back où l’on en apprend un peu plus sur les origines d’Artus Trivium et de ses acolytes ainsi que les circonstances dans lesquelles Nostradamus rencontra Léonard de Vinci et fit la connaissance de François Ier.
Ainsi, l’enthousiasme soulevé par le premier cycle se trouve quelque peu atténué par ces nouveaux développements. Il n’en demeure pas moins que le travail de Juan Luis Landa continue de nous bluffer par son réalisme pointilleux, sans connaître le moindre fléchissement de la première à la dernière page. L’album s’achève sur la mort de Nostradamus et se conclut par son testament spirituel à l’intention d’Arthus. Que nous retrouverons sans doute pour d’autres aventures...
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