L’ombre de Septimus plane toujours, au travers d’une femme mystérieuse découverte sur une photo. Et le danger rôde... La fiancée du Dr Septimus est une nouvelle joliment illustrée, à lire, par amour de Blake et Mortimer.
By Jove ! Ami lecteur, tu ne découvriras pas ici une bande dessinée avec ton duo préféré de héros anglais, mais une nouvelle illustrée. Les auteurs de cet opus sont François Rivière à l’écriture et Jean Harambat au dessin. La présence de Rivière n’est pas une surprise, l’auteur étant pétri de l’univers Jacobsien. On lui doit, entre autres, la série Albany avec Floc’h et l’essai La damnation d’Edgar P. Jacobs avec Benoît Mouchart. Le choix de Harambat est plus surprenant, le dessinateur ayant un style éloigné de Jacobs. Mais il est vrai qu’il a réalisé Opération Copperhead, une BD humoristique sur le contre-espionnage britannique pendant la 2nde guerre mondiale.
François Rivière a jeté son dévolu sur l’infâme Septimus. Ou plutôt sur une mystérieuse femme apparaissant sur une photo derrière l’inventeur de l’onde Mega. Une femme vite surnommée La fiancée du Dr Septimus. Mais qui est-elle réellement ? Est-elle toujours vivante ? Mortimer mène l’enquête. Blake est en revanche quasi absent. Il faut avouer que le Capitaine a souvent été éclipsé dans les albums de Jacobs, Mortimer ayant davantage les faveurs du « baryton du 9è art ». Le neveu de Blake est en revanche de la partie, ainsi que James Whale, réalisateur ayant vraiment existé, qui compte faire un film sur la Marque Jaune. Le trio est confronté dans ses recherches à d’étranges phénomènes...
Nous suivons l’intrigue via une succession de textes et d’illustrations pleine page, aux couleurs chatoyantes. Il est parfois frustrant de ne pas voir comment le dessinateur aurait représenté telle ou telle séquence, mais cela fait partie du jeu. Et le ton employé par François Rivière est bien en phase avec l’univers de Blake et Mortimer.
Sans avoir la puissance évocatrice des albums de Jacobs, ce court récit est plaisant à découvrir, permettant jusqu’au twist final de prolonger la magie de nos souvenirs de lectures d’enfance...