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Blake et Mortimer - T29 : Huit heures à Berlin

couverture de l'album Huit heures à Berlin

Série : Blake et MortimerTome : 29/29Éditeur : Blake et Mortimer

Scénario : Antoine Aubin, José-Louis Bocquet, Jean-Luc FromentalDessin : Antoine Aubin, Jean-Luc FromentalAuteur adapté : Coloriste : Laurence Croix

Genres : Aventure, Polar / Thriller

Public : Tout public

Prix : 16.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs3.1
    4 notes pour 0 critique

Le synopsis de l'album Huit heures à Berlin

De Berlin à l’Oural, de Genève à Londres, entre manipulations neuronales et complot international, une aventure « james-bondienne » sur fond de guerre froide, espionnage et dérives de la science. 


La critique ZOO sur l'album Huit heures à Berlin

Le nouvel opus de Blake et Mortimer se passe en pleine guerre froide et a pour cadre la visite de Kennedy à Berlin en 1963.

Nous retrouvons nos deux héros dans une histoire qui se déroule autour des tensions entre les blocs de l’Ouest et de l'Est. L’intrigue se passe dans des lieux clés de cette époque : Londres, la Suisse, la Russie et enfin Berlin. L’intrigue commence par une visite dans l’Oural de Philip Mortimer à sa vieille amie, l’archéologue Olga Mandelstram qui effectue des recherches sur la cité d’Arkaïm. En parallèle, Francis Blake, détaché du Home Office, est invité à une réunion des pays de l’ouest pour l’organisation de la visite du président américain à Berlin, qui ne sera que de huit heures.

Blake et Mortimer T.29 : Huit heures à Berlin

©Dargaud, 2022

Le récit, co-écrit par deux éminences de la bande dessinée Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet, est riche et bien construit. Ils inscrivent leur fiction autour de faits réels, ce qui donne une vraie profondeur au récit. Les deux héros ont des parcours distincts dans la première partie pour se rejoindre ensuite et déjouer les plans diaboliques d’Olrik. Mais au-delà de cette trame classique, de nombreux personnages rappellent les anciens albums, outre les récurrents (James le majordome du Centaur Club, Macomber, Mrs Benton) on retrouve avec plaisir le commissaire Pradier que nous n’avions plus vu depuis longtemps. Quelques clins d’œil émaillent le récit, par exemple, à Genève, Francis Blake descend à l’Hôtel Cornavin, lieu de résidence de Tintin dans l’Affaire Tournesol, ou la forte ressemblance d’un des personnages secondaires à Jean-Luc Fromental.

Blake et Mortimer T.29 : Huit heures à Berlin

©Dargaud, 2022

Le dessin très fidèle à Jacobs d’Antoine Aubin est une merveille. On sent que cet artiste aime les années 60 ; l’architecture, la mode et surtout les nombreuses superbes voitures donnent une vraie crédibilité au récit et ravissent le lecteur. Selon moi, Antoine Aubin fait partie des deux plus fidèles disciples du trait du maître, l’autre étant Ted Benoit. Il prend son temps pour que chaque case soit documentée et que le dessin soit parfait. Cet album, paru 9 ans après son précédent (l’onde Septimus), est très réussi, espérons que nous devrons attendre un peu moins pour le prochain…


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Commentaire et critiques (1)

Disons-le tout net : si le dessin d’Antoine Aubin est tout à fait à la hauteur (il a passé plus de 8 ans sur ces 8 heures !), le scénario de José-Luis Bocquet et Jean-Luc Fromental est bien charpenté, mais cela ne suffit pas. Un album de Jacobs peut se lire une seule fois et marquer pour une vie. Ici, nous avons un développement lent et visiblement documenté, mais est-il marquant ? Pas sûr... Un mois après sa lecture, qu’en aura retenu le lecteur ? L’histoire d’un homme qui a tenté de passer le mur de Berlin puis un certain nombre de péripéties qui se terminent avec le passage de Kennedy à Berlin entraînant une tentative de supercherie (mais n’en disons pas trop !).
Si on reprend l’album après une première lecture, c’est moins pour le relire que pour regarder la technique d’Aubin dans la construction de ses planches. Le résultat est finalement surtout spectaculaire par sa méticulosité à décliner la grammaire jacobsienne au service d’une histoire à laquelle il manque la passion, voire la folie qui se dégageait des scénarios de Jacobs. On aimerait que le dessinateur bénéficie d’un scénario qui lui permettrait de se transcender dans des séquences vraiment spectaculaires. Next time ?

Le 26/11/2022 à 01h26