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Nevada - T1 : L'étoile solitaire

couverture de l'album L'étoile solitaire

Série : NevadaTome : 1/5Éditeur : Delcourt

Scénario : Fred Duval, Jean-Pierre PécauDessin : Colin WilsonColoriste : Jean-Paul Fernandez

Collection : Néopolis

Genres : Aventure

Public : À partir de 12 ans

Prix : 14.95€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album L'étoile solitaire

La ruée vers l’Ouest n’est plus qu’un souvenir que l’on peut maintenant voir sur grand écran grâce à l’industrie naissante d’Hollywood.

Nevada Marquez oscille entre les deux mondes, chargé par Hollywood des missions les plus improbables à la frontière américanomexicaine. L’enquêteur est chargé de retrouver un acteur disparu lors d’une virée à Tijuana… Une surprise l’attend au bout de la piste.


La critique ZOO sur l'album L'étoile solitaire

Nevada Marquez est au service de Louise Hathaway, une productrice de cinéma à Hollywood. Il lui arrive de jouer les cascadeurs dans des scènes d’action, mais il est aussi chargé de ramener sur le plateau les stars qui oublient leurs engagements. Après Wonderball, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau ont trouvé un thème, une époque et un cadre qui ne pouvait qu’enthousiasmer Colin Wilson : celui du western. Un choix probant comme en témoigne la magnifique couverture de ce premier tome.

Mais peut-on encore parler de western alors que l’histoire se déroule dans les années vingt, alors que le cinéma est sur le point de passer du muet au parlant ? En tout cas, l’esprit subsiste et ne parlons pas du décor ! Le tournage a lieu du côté de Monument Valley, lieu sublime magnifié par John Ford. La vedette Mac Nabb, surnommé l’Étoile solitaire, est allé s’encanailler au Mexique où il est retenu après avoir « déshonoré » la fille d’un riche propriétaire terrien. Nevada aura fort à faire pour le tirer de ce mauvais pas...

Colin Wilson avait repris avec beaucoup de panache la suite de La jeunesse de Blueberry que Jean-Michel Charlier souhaitait poursuivre après l’abandon de Jean Giraud, trop pris par la série mère. Son dessin s’était particulièrement bien coulé dans le moule, et l’élève s’est vite révélé prodige en succédant au « maître ». On trouve dans ce premier tome moult clins d’œil et citations de l’œuvre giraldienne dans ses prouesses graphiques de la grande époque (de La mine de l’Allemand perdu jusqu’au cycle du « trésor des confédérés »). Son dessin est ici superbement épaulé par les couleurs de Jean-Paul Fernandez.

Si l’histoire de L’étoile solitaire est définitivement bouclée, Duval et Pécau se sont ingéniés à laisser beaucoup de pistes narratives ouvertes, notamment au niveau des rapports qui lient Louise à Nevada. De quoi sûrement nous faire passer encore de bons moments de lecture.


La bande annonce sur l'album L'étoile solitaire

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Commentaire et critiques (1)

Curieux ce parti-pris de faire abstraction de toute onomatopée tout au long de cette histoire, hormis celle de la pétarade émise par la moto de Nevada et un seul échange de tir au fusil et au pistolet page 23. Pourtant, ça canarde sec avec toute une artillerie lourde constituée de mitrailleuses et même d'un engin lourd. Ainsi, le son est totalement coupé lors du duel final qui fait référence à l'une des oeuvres maîtresses de John Ford, L'homme qui tua Liberty Valence. Ce premier tome rappelle aussi certains films de Sam Peckinpah, La horde sauvage et Un nommé Cable Hogue.
Si Colin Wilson excelle dans les scènes d'action comme dans le rendu des paysages mexicains après plus d'une quarantaine d'années de pratique, il a toujours autant de mal a dessiner la bouche ou les lèvres de ses personnages aux traits parfois anguleux dans ses gros plans ou plans américains. Un défaut qui finit par sonner comme une marque de fabrique.

Le 07/06/2019 à 11h40