Entre la paranoïa du complot autour du 9/11 et la peur de nouveaux attentats, le lieutenant David Solomon, Soda pour les intimes, à fort à faire. Un retour un peu difficile de ce héros atypique après plusieurs années d’absence mais qui arrive à tenir la route.
Pour l’anniversaire de sa mère, le lieutenant David Solomon se serait bien passé d’une telle aventure. Lui qui était enfin tranquille depuis plusieurs années, il se retrouve embarqué dans une course contre des attentats terroristes dans le métro new-yorkais. Entre phobie terroriste et ras-le-bol des communautés musulmanes stigmatisées depuis près de quinze ans, Soda s’engouffre dans un jeu dangereux.
Le grand retour du flic au magnum python et à quatre doigts, aux habits de pasteur et à la gâchette facile a de quoi étonner ! On est plongé dans un complot qu’affectionnent particulièrement les empêcheurs de tourner en rond. Le dénouement spectaculaire, l’est justement un peu trop. Tome s’emballe et complique un peu trop son scénario pour les aficionados des histoires de bandits des premiers tomes. L’annexe à la fin de l’ouvrage est nécessaire si vous avez mal suivi l’actualité ces dix dernières années mais le jeu en vaut la chandelle ! C’est un beau polar que nous offre l’un des papas de Soda.
La relève de Gazzotti, un vrai défi pour n’importe quel dessinateur, est bien assurée par Dan. Le trait sait trouver une personnalité sans trahir l’originalité et les tons de cette série unique. On note une réelle innovation dans le découpage et les décors de la part de Dan. Il s’approprie avec ce tome une série qui ne demandait qu’à renaître de ses cendres.
Ce nouveau tome est une bénédiction pour les fans historiques de la série. Même si le scénario n’est pas aussi épuré que les tomes précédents, on adore et applaudit à deux mains ce nouveau polar.
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