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Neil Gaiman, Maître du fantastique moderne

Le Prince des contes

Morpheus, Maître des Rêves

Le Sandman de l'Âge d'Or

Le Sandman
original

À l’origine, le Sandman est un super-héros atypique, dépourvu de super-pouvoirs. Il utilise un pistolet à gaz pour neutraliser ses adversaires et porte un masque à gaz pour s’en protéger.

Neil Gaiman ne va conserver que le nom de la série. Exit les super-héros, son Sandman est le marchand de sable, le seigneur des rêves, plus puissant et plus vieux qu’un dieu. Il est l’un des 7 Éternels, l’incarnation à forme humaine du concept de rêve.

Le premier numéro sera un succès public énorme qui éclipsera les ventes des cadors de DC Comics, Batman et Superman. Gaiman fonde un univers onirique, vaste et cohérent, auquel il inclut avec subtilité des références tant à Shakespeare qu’à la mythologie grecque ou aux héros les plus bariolés de l’Âge d’Or des comics, c’est à dire les années 40-50. La série reçoit les Eisner Awards de la meilleure série et du meilleur scénariste trois années d’affilée et participe au renouvellement éditorial chez DC Comics tourné vers un lectorat mature, lancé par la collection Vertigo.

Une mythologie du songe

Comme presque tous ses livres, Sandman est construit autour de la reprise par Gaiman de mythes et de récits plus anciens pour les réécrire, les réinterpréter. Les références fleurissent dans tous les chapitres. Le Sandman serait donc un exemple de la théorie du monomythe : tous les récits existants raconteraient la même histoire, celle de la quête initiatique, dont ils ne seraient que des variations. Mais pour Neil Gaiman : « J’ai arrêté ma lecture du Héros aux milles visages [l’ouvrage de référence sur la théorie du monomythe N.D.L.R.].[...] Si c’est vrai, si le monomythe existe, je ne veux pas savoir. Je préfère écrire et créer sincèrement des oeuvres qui utiliseraient par hasard cette forme, que de savoir ce qu’est cette forme. »

Dans les années suivantes, Neil Gaiman se voie attribuer de la part de DC et de Marvel Comics des séries de plus en plus importantes. Il réalise ainsi Miracleman et Marvel 1602 dans les années 2000. Plus récemment, il a écrit une histoire de Batman, suivant l’arc Batman R.I.P., intitulé Whatever Happened to the Caped Crusader ? (Qu’est-il arrivé au chevalier masqué ?), en référence au Whatever Happened to the Man of the Tomorrow, l’histoire de la mort de Superman par Alan Moore.

Au-delà de la littérature

Le succès de Sandman a aussi permis à Neil Gaiman de diversifier ses projets. En collaboration avec l’écrivain britannique Terry Pratchett, il s’attaque à la rédaction d’un roman, De Bons Présages, avec lequel Neil Gaiman convainc la critique traditionnelle de son statut d’auteur complet. Puis en 2001, l’immense succès du roman American Gods imposera définitivement Gaiman en tant qu’auteur grand public. Il écrit également plusieurs livres pour enfants et s’aventure à la télévision, en écrivant la série Neverwhere pour la BBC. Mais l’écriture n’est pas la seule passion de Neil Gaiman, puisqu’on l’apercevra sur scène à plusieurs reprises…

Amanda Palmer et Neil Gaiman sur scène

Amanda Palmer et Neil Gaiman sur scène

Il a en effet divorcé de sa première femme en 2007. Quel rapport avec un concert ? Il a épousé en secondes noces Amanda « Fucking » Palmer, chanteuse punk du groupe Dresden Dolls. Il s’est donc essayé à la chanson en public « à la manière d’un romancier, dépourvu de voix de chanteur ». Mais ces temps-ci, c’est le cinéma qui appelle cet auteur complet, puisqu’un certain Joseph Gordon-Levitt a récemment annoncé qu’il travaillait sur le script de l’adaptation cinématographique de Sandman... En étroite collaboration avec Neil Gaiman !

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