Le Festival d’Angoulême avait laissé entendre qu’il n’y aurait pas de prix pour la liberté d’expression, jugé « trop dangereux » pour celui qui le recevrait. En réponse naît le « Prix couilles-au-cul », décerné par Yan Lindingre et le festival Off d’Angoulême à un dessinateur d’humour qui a le courage de ses opinions. Et le premier lauréat sera une lauréate…
Au lendemain des attentats à Charlie Hebdo, le festival d’Angoulême annonçait un « Prix Charlie de la liberté d’expression », prix qui ne verra probablement jamais le jour. Déçu du « déballonnage du festival », Yan Lindingre, rédacteur en chef de Fluide Glacial et dessinateur d’humour, annonce un prix au nom « gratte-cul » pour célébrer « le courage et l’humour ». Son but ? « Mettre des dessinateurs en lumière pour leur dire courage, peut-être leur donner une caution à l’international et leur permettre de mieux croûter... »
Annonce du prix
Et comme son nom ne l’indique pas, le premier « Prix couilles-au-cul » sera remis à une femme, dont on sait déjà qu’elle vient du Maghreb et dessine malgré les menaces de mort. Mais il n’y a pas de lien avec la polémique sur les finalistes exclusivement masculins du Grand Prix d’Angoulême, car Yan Lindingre souligne que « même si un choix est toujours arbitraire, la plus méritante est une femme. » Rendez-vous le 30 janvier pour découvrir la lauréate...
0 0