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La BD Niala de Glénat, accusée de racisme et sexisme

Les éditions Glénat sont confrontées à de nombreuses critiques depuis la parution du synopsis de la bande dessinée Niala qui doit sortir le 10 mars. Cet album érotique est jugé raciste et sexiste. Une pétition a été lancée pour suspendre sa parution.

L’adage incite à ne pas juger un livre à sa couverture... Et peut-être encore moins sur sa 4ème de couverture! Depuis début mars 2021, les éditions Glénat sont critiquées pour le visuel et le synopsis de leur bande dessinée érotique Niala. Ce titre, qui doit paraître le 10 mars 2021, est accusé de racisme et sexisme sur les réseaux sociaux.

Le 1er mars, un tweet interpelle la maison d'édition Glénat : « Qu'est-ce que cette BD que vous avez publiée ? À quoi vous pensiez et surtout... Vous ne voyez pas que quelque chose cloche ????? ». À cette remarque s’est ajouté d’autres critiques. Selon ses détracteurs, cette BD de Jean-Christophe Deveney et Christian Rossi reprendrait « les principes des bandes dessinées racistes des années 50 ». 

Une pétition a été lancée à l’encontre de l’éditeur appelant à la « suspension de la publication de la BD "Niala" chez Glénat ». La pétitionnaire déclare dans son texte :« On en a marre de cette représentation qui nous crie que les colons sont courageux et méritent une récompense. (...) « Cette maison d'édition a pris l'argument de l'humour et de tourner en dérision les anciens principes mais le fait mal et met en évidence une œuvre raciste, qui appelle à la fétichisation et au sexisme ». La pétition a rassemblé plus de 2.000 signataires ce jeudi 4 mars 2021.


Une parodie des BD colonialistes des années 50 pour Glénat

Pour tenter d'éteindre le feu de la polémique, Glénat a répondu ce mardi 2 mars 2021 au tout premier tweet la visant. « Ce livre ne cherche ni à fétichiser ni à rabaisser son héroïne. Ce sont au contraire les colonisateurs, les évangélisateurs et leur société dite "civilisée" qui sont tournés en ridicule. Il s’agit d’une parodie des BD colonialistes des années 50, qui en reprend les clichés. Les stéréotypes que vous citez sont, justement, volontairement mis dans la BD pour être démantelés et tournés en dérision. Le résumé qui a été communiqué à propos de ce livre se voulait second degré mais, rendons-nous à l’évidence, il était sans doute maladroit et laissait entendre que la BD était porteuse d’idées très opposées à son propos et aux opinions des auteurs. Nos équipes le corrigent » présente Glénat.

Glénat s’était déjà retrouvé au cœur d’une polémique à cause d’un de ses ouvrages pornographique en 2018. Petit Paul, album qui ouvrait la nouvelle collection pornographique de Glénat, PORN'POP, a été taxée de pédopornographie. La BD de Bastien Vivès avait fait l'objet d'une pétition exigeant son retrait du marché, et avait été exclue des rayonnages des enseignes Cultura et Gibert. Pour l’instant, la maison d’édition a assuré qu'un nouveau texte de présentation de la BD est en préparation.

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