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Daisy Duck fête ses 85 ans : portrait d’une icône à plumes

Ce 7 juin 2025 marque un anniversaire de taille dans l’univers Disney : la pétillante, caractérielle et indémodable Daisy Duck souffle ses 85 bougies. Petite amie emblématique de Donald, figure féminine affirmée du clan des canards, Daisy n’est pas qu’un faire-valoir romantique : c’est une héroïne à part entière qui a su traverser les époques en conservant son style, sa personnalité bien trempée et son pouvoir d’attraction.

De Donna à Daisy : une transformation fondatrice

Si la Daisy que nous connaissons aujourd’hui apparaît officiellement dans le court-métrage L’Entreprenant M. Duck le 7 juin 1940, ses origines remontent en réalité à 1937, dans Don Donald, réalisé par Ben Sharpsteen,. Elle s’appelait alors Donna Duck, une cane au tempérament explosif, courtisée par un Donald maladroit au Mexique. Si les spécialistes s’accordent à dire que Donna et Daisy sont deux personnages distincts, le lien est indéniable. D’ailleurs, certains auteurs joueront plus tard sur cette ambiguïté, suggérant que Donna n’était qu’un rôle incarné par Daisy.

Dans L’Entreprenant M. Duck, réalisé par Jack King sur un scénario de Carl Barks, Daisy fait une entrée remarquée : coquette, volontaire et pas du tout impressionnée par les minauderies de Donald. Ce court-métrage fixe d’emblée les dynamiques qui perdureront : une romance faite de chamailleries, de jalousie et de tendresse, sans jamais tomber dans la mièvrerie.

Côté bande dessinée, c’est quelques mois plus tard, en novembre 1940, qu’elle devient la nouvelle voisine de Donald dans une série scénarisée par Bob Karp et illustrée par Al Taliaferro.

Un tempérament bien trempé… et un cœur fidèle

Daisy n’est pas un simple cliché féminin. Bien au contraire : elle partage avec Donald un caractère volcanique. On la voit perdre patience, tenir tête à son canard de compagnon, voire même prendre l’avantage sur lui dans certains courts-métrages. Leur relation est tumultueuse, nourrie de malentendus, de concours d’ego… et d’un amour sincère, mais jamais acquis. Elle tient également un rôle de médiatrice entre Donald et son éternel rival Gontran Bonheur, notamment dans Les Deux Vantards ou Les Lettres d’Amour.


Une carrière discrète mais durable

Si Daisy apparaît plus ponctuellement que son célèbre petit ami, elle n’en reste pas moins une figure récurrente de l’univers Disney, en animation comme en bande dessinée. Elle incarne à partir de 1953 une tante attentionnée auprès de ses trois nièces, Riri, Fifi, Loulou.

Dans les années 1970, elle revêt même une cape de super-héroïne sous le nom de Fantomialde, équivalent féminin de Fantomiald (alias Donald). Une idée audacieuse, bien que mise de côté après quelques années.

L’émancipation au féminin

Dans les années 1990, Daisy opère un virage important avec la série Couacs en vrac, où elle devient une journaliste indépendante, moderne et ambitieuse, dotée d’un iguane de compagnie. Ce renouveau s’accompagne d’un retour régulier à l’écran : films, séries animées, jeux vidéo (comme Kingdom Hearts) ou productions spéciales. Toujours glamour, Daisy incarne désormais un archétype féminin plus affirmé, plus complexe, souvent sarcastique, mais toujours attachant.

Aujourd’hui encore, Daisy continue d’exister dans de nombreuses séries (comme La Maison de Mickey, ou encore La Bande à Picsou version 2017), arborant parfois un look modernisé mais fidèle à son ADN. Elle séduit par son franc-parler, son élégance assumée et cette manière unique de faire tourner Donald en bourrique… tout en l’aimant profondément.

Bon anniversaire, Daisy !

À 85 ans, la plus chic des canes Disney reste une figure emblématique, capable d’inspirer autant les enfants que les adultes. Qu’elle soit muse, héroïne ou super-héroïne, Daisy Duck a su imposer sa voix – bien plus mélodieuse que celle de Donald – dans un univers souvent dominé par ses homologues masculins. Et ce n’est pas fini !

WaltDisney

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