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Un grand Boum qui pétille !

C’est une grande autrice anglaise qui a été choisie en 2020 par le festival bd Boum covidé pour mener son édition 2021. Comme il se doit, une exposition est consacrée à Posy Simmonds, qui est présente à Blois. Une artiste enthousiasmante de fraîcheur et d’humour.


Gemma Bovery et Cassandra Darke avec du vin et des feux d’artifice au cœur du château de Blois, c’est l’affiche composée par Posy Simmonds pour le festival bd Boum. «Il était difficile de créer cette affiche parce que malheureusement, je ne connais pas Blois. Mais les photos du palais m’ont vraiment frappée. Et puis il y avait ce mot… BOUM. Des feux d’artifice, c’était parfait.» Deux femmes hautes en couleur, voilà le casting parfait pour annoncer la reprise des festivités après deux ans d’interruption pour cause de pandémie. 

Celle qui s’est révélée dans les pages du Guardian, journal anglais de centre gauche, celle née pour la bande dessinée : « Comment je me définis ? Je suis une “cartoonist”. Je viens du dessin de presse. Gemma Bovery, c’est même presque du comic-strip, avec un format différent, tout en hauteur. Cela a marqué mon style narratif. »

Des origines journalistiques, un développement vers le roman graphique… Rajoutez un passage par la littérature jeunesse et vous aurez une idée des thématiques abordées par l’exposition blésoise. Une sélection d’originaux réalisée par Patrick Gaumer pour donner un aperçu de l’essence artistique de Posy Simmonds.

« Écrire pour la jeunesse, je ne l’ai plus fait depuis 15 ans. Mais c’était très réjouissant. En 1987, j’avais écrit Fred, un récit sur un chat décédé et ses funérailles. Des enfants m’avaient raconté que le livre les avait aidés à la mort de leur animal de compagnie. Mais l’un d’eux a vécu la même chose à… la mort de sa grand-mère. C’était drôle et touchant.» 

Mais avec Gemma Bovery, Tamara Drew et Cassandra Darke entre autres, c’est en autrice de bande dessinée que Posy Simmonds s’impose aujourd’hui.

« Je pense mes planches d’abord par le dessin, puis par le texte sans qu’aucun ne se répète. Mais le texte m’a souvent fait gagner du temps. À raison d’un strip par jour, il m’a fallu trouver des astuces pour gagner du temps. Ce qui me vaut, en France, le qualificatif de roman illustré. J’aime bien l’idée. »


Article publié dans le mag ZOO n°84 Novembre-Décembre 2021

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