Depuis Les Mystères de la République, il y a eu Didier, Chères élites. François Ravard a maintenu un bel équilibre dans son dessin, vrai, frais à la fois, mais aussi réaliste, très humain. À l'occasion de la sortie le 2 juillet de son album d’humour chez Glénat, Bon Vent, c'était l'occasion de faire avec lui un retour sur sa carrière.

Couverture de l’album Bon Vent ! de François Ravard, bande dessinée humoristique publiée chez Glénat
Vous êtes capable de mélanges surprenants, des Clichés de Bosnie à un Burma ou à Vague d'Amour et maintenant à Bon Vent.
[{RED_PFN-9285}]Francois Ravard :[{/RED_PFN-9285}] C'est un équilibre que j'ai trouvé au fil des ans entre ma passion pour le dessin et me faire plaisir. J'ai beaucoup lu Astérix qui a été une vraie bible pour moi et m’a appris à dessiner le mouvement avec une certaine rondeur. J'ai la chance d'avoir un trait un peu élastique. Je n'ai pas de difficultés en tout cas à pousser mon dessin vers le réalisme. Ce mélange me permet d'osciller entre le réalisme et le très stylisé, comme le dessin d'humour.
Un dessin d'humour est une œuvre à part entière.
F.R : L'esprit peut se projeter. Cela fait travailler le lecteur. On ne raconte que la moitié de l'histoire. Je n'osais pas vraiment et je me suis lâché. Sur un dessin d’humour, on n'a qu'une page.
La mer qu'on voit danser dans vos dessins en Bretagne, c'est votre univers ?
F.R : Totalement. J'ai toujours vécu au bord des côtes et je suis attiré par la mer, je me suis installé à Dinard depuis 2012. C’est là où j'ai recommencé à vouloir reprendre l'aquarelle que j'avais abandonnée.

Extrait de la bande dessinée Bon Vent ! de François Ravard, alliant humour graphique et aquarelle, éditée chez Glénat © Francois Ravard - Glénat
Et pour le Burma ?
F.R : J'ai découvert le polar avec 120 Rue de la gare de Malet et Tardi. C’est un hasard. J'avais dit à Casterman que je voulais faire du polar. Deux semaines plus tard dans un petit festival, Moynot était là il m'a dit qu'il parlerait de moi à l’éditeur pour me proposer un Burma en 2018. D’où Les Rats de Montsouris que j’ai dessiné. Je vais en faire un autre qui se passe en Bretagne, adapté de Nestor dans l'île. C'est un lecteur qui m'en a donné l'idée. Je ferai tout, adaptation et dessin. L’île de Bréa a servi de décors à Malet. Cela changera du XIVe à Paris et il y aura la mer.
Article publié dans le mag ZOO n°105 Juillet-Aout 2025
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