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Il ne devra plus y avoir d'orphelins sur cette terre

couverture de l'album Il ne devra plus y avoir d'orphelins sur cette terre

Éditeur : Futuropolis

Auteur : Auteur adapté :

Collection : Albums

Genres : Roman Graphique

Prix : 20.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La parole sacrée du soldat italien

Aurélien Ducoudray propose ici un récit sensible sur la mission morale d’un soldat italien pendant la Seconde Guerre mondiale. Une histoire transcendée par le dessin tout en émotion de Thomas Azuélos.

Italie, Calabre, 1943. Avec son âne, le soldat Calusia traîne une caisse en bois lourde comme un cheval mort. Mystérieux contenant. Il croise la route de Concetta, une fillette en fuite de l’orphelinat où elle est résolue à ne plus remettre les pieds. Le soldat la prend en charge. Dans leur périple, ils croisent l’armée américaine. Concetta craint que Calusia, qui a fait ses classes chez les chasseurs alpins, la remette aux carabiniers.

En route, Calusia tombe amoureux de Mariagiulia. Il prétend vouloir la présenter à son frère, Giovanni, à Bergame d’où ils sont originaires. Mais Giovanni est mort et Calusia finit par dévoiler ses sentiments. Aurélien Ducoudray, à qui l’on doit, entre autres, Mort aux vaches et Clichés de Bosnie (tous deux parus chez Futuropolis), signe ici un récit sensible sur l’exil, la mort, le deuil, l’amour.

Il ne devra plus y avoir d'orphelins sur cette terre

Il ne devra plus y avoir d'orphelins sur cette terre © Futuropolis, 2024

Un cinéma à l'italienne

Sa narration, franche et continue, est valorisée par le dessin à la fois délicat et explosif de Thomas Azuélos, le dessinateur des incontournables Toute la beauté du monde et Le Fantôme arménien (tous deux parus chez Futuropolis). On se croirait assis dans un fauteuil de salle obscure, face au grand écran. L’influence de Fellini est criante, la virtuosité du cinéma italien dans son ensemble se fait clairement sentir. Rien d’étonnant, lorsqu’on lit cette petite phrase à la fin de la BD : « En mémoire de Pierre Azuélos et de l’amour du cinéma italien qu’il m’a transmis. » Calusia, l’âne Roméo, Concetta et Mariagiulia incarnent à merveille l’ambiance du septième art transalpin.

Article publié dans le Mag ZOO N°97 Mars-Avril 2024


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