La collection BD-CUL continue de faire des ravages dans les esprits et les corps

Que ce soit les Fantaisies folliculaires de Coco ou Sacré Râââl d’Agathe Allais, les deux derniers titres de la collection BD-Cul, qui n’appartient plus aux éditions des Requins-Marteaux, mais au Monte-en-l’air, sont pile-poil dans l’esprit de ces petits bouquins remplis d'humour porno et déjanté. Un bon moment de déconnade à lire sans se prendre... la tête.

Des femmes dont le sexe se transforme en papillon. Celui des hommes qu'elles rencontrent qui, eux, deviennent des champignons et autres curiosités naturelles. On vous laisse imaginer la suite, déroulée par la dessinatrice Coco, chez Charlie Hebdo devenue dessinatrice de Libé dans le pas de Willem, qui contribue modestement, comme d'autres auteurs, à ce 37e titre de la collection BD-Cul. Ici, pas de chichi : le sexe ne souffre d'aucun tabou, bien au contraire.

Sacré Râââl © Le Monte-en-l'air

C'est le propre de cette collection, initialement créée par les éditions des Requins Marteaux et récemment reprise par la petite maison parisienne du Monte-en-L'air : proposer une BD pornographique totalement déjantée, sans filtre ni limite. Cet ADN d'une collection par laquelle sont passés de grands auteurs comme Bastien Vivès et ses fameux Melons de la colère, on en retrouve des traces dans le 38e titre, Sacré Râââl d’Agathe Halais.

Le lecteur est pris par la main, pour ne pas écrire autre chose (rhôoooo), invité à suivre trois jeunes femmes qui ignorent tout du sexe, dans la quête de leurs corps et l'assouvissement de leurs désirs. C'est crû, un poil gore et délicieusement décalé. Et surtout, on se marre et ça fait du bien.

Ces petites BD à 15 € ressemblent à s'y méprendre à des romans érotiques de gare un brin vintage. Le parti-pris de petits livres qui tiennent dans la poche pour les envies pressantes et leurs couvertures flashy sont calibrés pour toutes et tous, en fonction de ses envies de lecture. De ses envies tout court.

Évidemment, les titres de BD-Cul sont vendus sous blister pour ne pas heurter les yeux des plus jeunes et sensibles lecteurs. Mais une fois le bout de plastique retiré, c'est l'aventure des sens qui s'offre à vous. Ne vous privez pas : une telle dose de plaisir pour quinze balles, c'est ce qu'on appelle du porno graphique bon marché.