Bande dessinée engagée : causerie avec Zainab Fasiki et Nicolas Wild au Cabaret Vert

Au Cabaret Vert 2025, festival engagé mêlant musique et bande dessinée, les auteurs Zainab Fasiki et Nicolas Wild ont partagé leur vision de la liberté et de l’engagement. De Kaboul à Casablanca, leurs récits témoignent des luttes pour les droits humains et l’égalité.

Zainab Fasikia obtenu en 2022 le Prix du courage (plus précisément dénommé « prix couilles au cul pour le courage artistique ») au « Off » du Festival International de la bande dessinée d’Angoulême. Cette artiste est engagée pour les droits des femmes et les libertés individuelles au Maroc : elle a d’ailleurs reçu en 2018 le Prix Amnesty International. Elle a notamment publié Hshouma dans laquelle elle parle du corps et de la sexualité des femmes, sujets tabous au Maroc, Iranienne, consacré à l’histoire vraie d’une jeune lesbienne à Téhéran, et Madame Haram, qui témoigne sur le mariage forcé de jeunes filles mineures au Maroc. Un sujet tabou dont l'évocation lui a valu des messages de haine sur les réseaux sociaux, a-t-elle confié lors la rencontre au Cabaret Vert.

Nicolas Wildraconte dans ses récits ses voyages, ou plutôt des rencontres marquantes faites à cette occasion. Ayant vécu deux ans en Afghanistan, il nous a fait découvrir la vie d’expatrié dans Kaboul Disco, avant d’y revenir dix ans plus tard pour évoquer les dures conditions de vie dans ce pays avec Kaboul Requiem. Plus récemment, il a été la rencontre d’habitants de Saint Petersbourg de tous profils dans A quoi pensent les Russes ? dans le contexte de la guerre avec l’Ukraine. Son prochain livre se passera en Irak, a-t-il confié pensant la "causerie" au Cabaret Vert. Mais son engagement s’illustre aussi en France, quand il réalise A la Maison des Femmes, structure venant en aide à des femmes en détresse à La Plaine-Saint Denis.

La rencontre avec Zainab Fasiki et Nicolas Wild s'est déroulée dans le jardin de l'Estaminet, espace convivial en plein air sous un arbre magnifique baptisé l'arbre à palabre, samedi 16 août en fin d'après-midi. François Samson, journaliste de Zoo le Mag, en était l’animateur. C'est une rencontre qui a passionné le public et qui a permis aux deux auteurs de découvrir mutuellement leurs engagements.  

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