Votre seizième album, Le Réveil du Tigre arrive après un silence de 13 années durant lesquelles vous avez produit les 4 tomes de Mon Pépé est un fantôme (scénario de Nicolas Barral), les 3 tomes de Griffe Blanche avec Serge Le Tendre, justement, et l'épisode 11 de XIII Mystery Jonathan Fly sur un scénario de Luc Brunschwig.
Quels sont les ressorts créatifs par lesquels a abouti cet ouvrage ?
Olivier Taduc: « Il faut croire que durant ces dernières années je me suis un peu éparpillé, haha... c'est vrai que j'ai eu envie d'explorer plusieurs pistes : j'ai dessiné avec un grand plaisir " Mon pépé est un fantôme ", une série humoristique pour la jeunesse, ayant moi-même à l'époque des enfants en âge de la lire.
Ensuite, j'ai collaboré à nouveau avec Serge Le Tendre sur " Griffe Blanche " et c'était pour moi un nouveau challenge, à savoir faire des pages en couleurs directes. C'est une procédure exigeante au niveau de la justesse du dessin afin de permettre d'y rajouter la couleur sans dommage. Et enfin, j'ai beaucoup apprécié ma collaboration avec Luc Brunschwig sur cette série dérivée de XIII. Pour info, je dois prochainement retravailler avec les Editions Dargaud sur un autre personnage issu de cette célèbre série. »
Olivier TaDuc, le dessinateur de la série Chinaman
La saga de Chinaman n'aurait-elle pas pu se poursuivre sur plusieurs dizaines d'albums? Quelle est la motivation pour mettre un terme à une aventure dont le héros est apprécié pour son destin atypique et pour les qualités des récits qui le porte?
O.T: « Le fait que je travaille sur d'autres projets avait malheureusement affaibli la série Chinaman, le lectorat appréciant de retrouver les albums suivants sur un rythme annuel, de préférence. Mais lors d'une discussion avec Hervé Langlois, un ami du métier, il m'a redonné l'idée et la motivation de remettre le personnage de Chinaman au sein d'une belle et longue histoire au ton crépusculaire. Avec le concours de Serge, on a obtenu une histoire de 124 planches! »
Une création scénaristique conjointe sur 27 ans serait-elle harmonieuse en toute circonstance ou as-tu vécu des différences d'approches propices à générer « une version idéale » de ce final?
O.T: « C'est vrai qu'il m'a fallu convaincre mon co-scénariste de remettre le couvert sur cette histoire en forme de conclusion à cet univers qui m'a accompagné toutes ces années. Très vite, les références cinématographiques de ce one-shot ont été pour moi des films comme " Impitoyable ", " Hombre " ou " La horde sauvage " ».
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