ZOO

Ronan Toulhoat, un cowboy en devenir

Au fil des années, Ronan Toulhoat a su se faire un nom dans le monde de la BD. Avec Vincent Brugeas, il publie plusieurs séries qui leur permettent se faire un nom, notamment avec Le Roy des Ribauds ou Ira Dei. En 2017, le dessinateur a tenté une expérimentation du genre western en participant au jeu d’illustrateur Inktober, mais toujours pas de séries western signées Ronan Toulhoat à ce jour. Rencontre avec ce cow-boy en devenir.


Au fil des années, vous vous êtes essayé à plusieurs genres, des uchronies au médiéval, mais avez-vous tenté le genre western?


Ronan Toulhoat: On peut dire que j’ai débuté en bande dessinée avec des uchronies. Puis j’ai fait une courte incursion dans la SF. Enfin, Le Roy des Ribauds, un médiéval, m’a permis d’atterrir chez Dargaud. J’ai déjà tenté le western au travers de plusieurs illustrations que j'ai réalisé par plaisir.


Que sont devenues ces illustrations de western?


R.T: En 2019, j'ai lancé un financement participatif pour produire un livre qui regroupe mes illustrations et auquel j'ai joint 3 petites histoires de bandes dessinées. C'était vraiment une édition à compte d'auteur. Cet ouvrage Wild West, je l'ai lancé dans le but d'explorer le genre western. C'était le seul moyen de se payer une petite incursion. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, je suis déjà pris sur plein d'autres projets. Je n'ai pas forcément eu l'opportunité de travailler sur du western. Et puis, finalement, ce genre va être assez bouché sur les années à venir. Du coup, ce n'était pas très pertinent d'aller proposer quelque chose aux éditeurs.


Mais imaginons dans un futur lointain s'ouvre plus d'opportunités de faire du western, vous tentez votre chance?


R.T: Absolument, d'autant plus que les passages développés dans Wild West sur les 3 histoires courtes, j'aimerais bien en faire quelque chose d'un peu plus poussé. Dans un futur proche, c'est très possible aussi si on me le propose.


Qu'est-ce qui vous plaît dans le Western?


R.T: Ça fait partie des grands genres populaires de littérature d'aventure, comme la piraterie, comme le genre médiéval que je connais bien. Ce qui relie tous ces grands genres populaires, c'est l'aventure. Que ce soit le Cape et d'épée, la piraterie, le Western, le Péplum, le médiéval: tous ont pour point commun, une forme d'aventure et de souffle qui emmène le lecteur. Personnellement, ce que j'essaye de rechercher systématiquement dans les histoires que je dessine. Dans le Western, on retrouve ce grand souffle d'aventure. En plus, c'est très iconisé avec le cinéma qui a largement exploité le filon, et ce n'est pas fini.


Qu'est-ce qui change dans votre travail quand vous passez d'un genre à un autre?


R.T: Pour le dessin, rien ne change fondamentalement. C'est plutôt la documentation nécessaire qui est différente. Justement, moi, j'aime bien être assez solide en documentation. En ce moment, je suis en train de terminer un gros récit de Piraterie de 200 pages pour l'année prochaine. Ça demande une grosse masse de documents nécessaire pour que le récit soit crédible. J'apprécie ce genre, que je trouve un peu délaissé.



Il y a d'autres genres que vous aimeriez tenter en ce moment?



R.T: Le péplum est un genre que j'aimerais beaucoup essayer un jour. On reste dans l'univers de l'aventure. Je souhaiterais aussi me lancer dans le cap et d'épée, très proche de la piraterie, mais qui reste différent. Si je devais refaire de la SF, ce serait du Space Opéra.



Ce projet sera peut-être encore en collaboration avec Vincent Brugeas?


R.T: Oui, c'est souvent ensemble qu'on fonctionne tout simplement. Dans le milieu de la BD, quand on a trouvé le bon partenaire de travail, c'est bien de continuer à travailler ensemble. Surtout quand il n'y a pas d'histoire d'ego.

Haut de page

Commentez

1200 caractères restants