ZOO

L'Électrochoc Altamont, pont entre rock et BD

Pleins feux sur la BD de Charlie Adlard (The Walking Dead) et Herik Hanna (voir ci-contre) sur le festival rock d’Altamont ! Un anti-Woodstock qui s’est soldé par l’assassinat d’un spectateur dans une ambiance délétère. Rencontre avec les auteurs et responsables de l’exposition.

Ce livre sur le festival d’Altamont est votre idée. Vous êtes un fan du rock des Sixties ?
Charlie Adlard, Herik Hanna : L'Électrochoc Altamont, pont entre rock et BD

Charlie Adlard : J’aime toutes les musiques ! Avec une affection particulière pour celle du milieu à la fin des sixties. Mais j’adore découvrir des nouveautés. J’écoute la radio, des groupes locaux, etc.

Le propos étant différent de vos précédents albums, avez-vous abordé le dessin autrement ?

C.A. : Je suis fan des illustrations américaines des années 60-70, du pop art, de cette combinaison de l’abstrait et du réaliste ! Pour Altamont, j’ai tout fait : le crayonné, l’encrage, les effets numériques, la couleur. Cela m’a pris bien plus de temps que d’habitude !

Les dialogues sont très travaillés. Une forme de « musique » ?

Herik Hanna : La musicalité des mots est l’un des aspects du métier que je préfère. Le travail du dialogue en lui-même. Il y a beaucoup de similitudes avec la musique concernant le rythme ou les silences. Les mots doivent sonner juste.

Pourquoi cette exposition au Cabaret Vert ?

Anabelle Araujo : C’était l’occasion rêvée, car le thème de cette nouveauté entre en résonnance avec le Cabaret Vert : une filiation entre BD et musique.

Que comptez-vous montrer ?

H.H. : Le talent éclatant de Charlie grâce à des planches originales, des grands formats, des croquis et une magnifique affiche. De mon côté, j’accompagne le visiteur avec des anecdotes de travail, des confidences sur les détails qui n’en sont pas, cachés entre les lignes de l’album.

C.A. : Je suis curieux de voir à quoi l’expo va ressembler ! En tout cas, il y aura des originaux en noir et blanc, sans les trames, car je les ajoute numériquement !

A.A. : Il y aura aussi, entre autres, la projection du documentaire de l’époque Gimme Shelter et une découpe du combi Volkswagen pour les photo shoots.

Charlie Adlard, Herik Hanna : L'Électrochoc Altamont, pont entre rock et BD

© Fabcaro

Comment définir l’intention de la scénographie ?

Nicolas Barberon : Mon souci premier est de plonger le visiteur dans un univers qu’il ne connaît, la plupart du temps, pas. Il faut resituer le contexte historique, politique et musical de l’époque, prendre la main du spectateur et l’accompagner en s’appuyant sur certaines planches ou cases de la BD, pochettes d’albums et autres documents.

Que souhaitez-vous que les visiteurs retiennent ?

C.A. : Qu’ils comprennent le processus de création. Les traces des pinceaux : on ne les voit pas dans le livre imprimé, mais sur les originaux, ils sont bien visibles !

Article publié dans le Mag ZOO N°93 Juillet-Août 2023

ZOO93

CabaretVert

Exposition

Rock

Haut de page

Commentez

1200 caractères restants