La légende prétend que les Chevaliers Ténèbres sont les annonciateurs de la fin du monde, qu’ils sèment la mort et répandent la maladie sur leur passage. On raconte qu’ils sont damnés, cruels et ne connaissent pas la pitié. Rencontre avec Corbeyran, scénariste de l’adaptation en BD de cette légende chez Kamiti, fruit dune campagne Ulule très réussie.
Les Chevaliers Ténèbres, T.1, Premier chant © Kamiti, 2023
Qu’est-ce qui a fait naître en vous cette nouvelle histoire ?
Eric Corbeyran : Je suis un grand amateur de Robert E. Howard, le créateur de Conan. J’ai tenté de mettre en scène ce type d’univers et de personnages par le passé, mais sans succès. J’étais jeune, inexpérimenté et insatisfait par ces expériences avortées. Les Chevaliers Ténèbres est une revanche sur cette période. C’est un univers d’aventure, de violence, de mystère et de magie. C’est LE projet que je rêve de mettre en place depuis le début de ma carrière.
Quelle vision avez-vous de l’histoire globale que vous vous apprêtez à raconter ?
E. C. : Ce premier épisode est un prélude. Peu à peu, on va découvrir qui sont ces 4 cavaliers. Pourquoi ils agissent ainsi. Et une fois qu’on saura tout ça, on découvrira d’autres pans de l’univers dans lequel ils évoluent. Ce premier tome focalise notre attention sur un événement en particulier et pose un cadre, en même temps qu’il soulève une tonne de questions. Je peux donc affirmer que je sais « globalement » où je vais, tout en conservant de quoi improviser. J’ai besoin de pouvoir explorer les arcanes de mon propre récit et de fouiller les zones d’ombres de mon imaginaire.
Comment avez-vous choisi de travailler avec Leno Carvalho ?
E. C. : Quand on est scénariste, la première chose à faire avant d’écrire une histoire, c’est de rencontrer la personne qui va la mettre en scène. Il faut que le dialogue s’établisse. Quand j’ai croisé la route (virtuelle) de Leno, je n’avais qu’un embryon d’univers en poche. Je le lui ai envoyé et il m’a aussitôt répondu que c’était exactement ce qu’il avait envie de dessiner. Nous avons donc enclenché une discussion. Les premières images qui sont arrivées sur mon ordi étaient très motivantes. J’ai développé rapidement un récit à partir de ces premières idées.
Qu’est-ce qui vous a amené à vous faire éditer par Kamiti ?
E. C. : La période que je traverse actuellement est étrange. J’ai bientôt 60 balais, j’ai écrit près de 430 bouquins et je devrais me sentir rassasié. Mais je ne le suis pas. J’ai curieusement (furieusement ?) envie d’avancer, de poursuivre ma route et... de faire un pas de côté. Il n’y a pas d’éditeur idéal, comme il n’y a pas d’œuvre idéale. Il n’y a que des expériences à mener. Jean-Christophe Lambrois (qui a créé le label Kamiti) m’offre la possibilité de m’exprimer en toute liberté. Cette liberté n’a pas de prix, c’est la chose la plus précieuse qui soit.
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