Olivier Grenson partage ses mondes

Olivier Grenson s’est fait connaître avec les séries Carland Cross, puis Niklos Koda, avant d’offrir aux lecteurs quelques beaux one-shots dont Le Partage des mondes. bd BOUM lui consacre deux expositions : une au 1^er étage de la Halle aux grains et une au musée de la Résistance de Blois.

Évasions © Olivier Grenson

bd BOUM vous consacre deux expositions. Qu’y verra-t-on ?

Olivier Grenson : Il y aura surtout des planches originales, en noir et blanc et en couleur, mais aussi des illustrations et des couvertures. L’exposition sur la mezzanine, dans le festival, va retracer ce que j’ai réalisé depuis l’an 2000 : ça commence par un travelling sur la dernière période de Niklos Koda, qui a vraiment bien évolué. Et il y aura des planches de La Femme accident, de La Douceur de l’Enfer et du XIII History pour voir les différentes approches. Puis les deux derniers one-shots : La Fée assassine et Le Partage des mondes, qui prendront un peu plus de place. L’autre expo au musée de la Résistance sera consacrée au Partage des mondes avec une approche plus historique avec un grand « H » et de la résilience que je développe dans l’album. Alors que sur la mezzanine, ce sera plus onirique.

L’expo à La Halle aux grains s’appelle « Évasions ». Pourquoi ?

O. G. : C’est un terme ouvert qui permet à tout un chacun de l’interpréter. Quand je crée des histoires, que ce soit le dessin ou le scénario, je m’évade ; et je veux donner au lecteur l’envie de voyager, concrètement à travers le monde ou à travers des personnages et des sentiments.

Dans vos planches, la beauté des personnages transparaît. Est-ce que cette beauté est importante ?

O. G. : La beauté de mes personnages est liée au jeu d’acteur et aux sentiments qu’ils vont transmettre. Isaac, même s’il a 68-70 ans, a une beauté qui émane de lui. C’est lié à l’empathie que j’ai envie donner pour que les lecteurs, en s’identifiant, soient portés dans le récit. Il faut trouver le bon physique pour faire évoluer ses personnages dans le scénario. L’important est qu’ils soient un véhicule de l’histoire et des émotions.

Qu’aimeriez-vous que les visiteurs retiennent de l’exposition ?

O. G. : Une exposition est un focus différent sur des albums vus en librairie. Et j’espère qu’en voyant quelques morceaux d’histoires, les visiteurs qui ne connaissent pas mon travail découvriront une énergie, un charme dans le dessin, ainsi qu’une envie qui les amèneront à acheter l’album et à le lire. Il est intéressant aussi de montrer les différentes facettes de mon travail, mon cheminement à travers les différentes histoires.

Article publié dans le Mag ZOO N°101 Novembre-Décembre 2024