Avec Ceux qui restent, paru ce 4 mars 2021, Sylvain Runberg conclut une trilogie débutée en 2017 aux côtés de Grun: On Mars. Cette série d'anticipation suit les aventures de Jasmine Stenford, condamnée aux travaux forcés sur Mars, en compagnie de milliers d’autres prisonniers. L’auteur apporte ses appréciations auprès de ZOO.
Ce tome 3 est la conclusion de votre série On Mars, est ce que vous avez produit tout ce que vous souhaitiez avec cette série ?
Sylvain Runberg: Je pense autant Grun que moi on est satisfait de ce que l'on a réussi à faire sur cette trilogie. De travailler cette série très en amont, il y a 7 ans maintenant, nous a permis d'explorer toutes les postes, de faire les bons choix et d'avoir du recul, que ce soit la partie graphique ou le scénario. Ça nous a vraiment permis d'emmener nos personnages où on voulait qu'ils arrivent.
Qu'elles ont été vos inspirations pour développer cette histoire?
S.R: Alors pour On Mars, c’est Grun qui m’a d’abord contacté, car il avait envie de travailler avec moi. Il était intéressé par un récit de science-fiction qui aborde le thème de l’exploration martienne. Ce thème classique de science-fiction m’inspirait beaucoup alors j’ai accepté. Ce thème offre énormément de possibilités d’axes de narration. Alors quand on a commencé à y réfléchir, j’y ai amené le thème de l’univers carcéral, le questionnement sur le sens de la peine. C’était très motivant d'avoir cet angle particulier.
Qu'est ce qui vous a donné envie d’écrire cette histoire?
S.R: Je n’ai pas pour habitude de distiller des messages cachés dans mes récits. Mais par contre, l’axe que j’ai utilisé peut permettre aux gens de se poser des questions, le sens de la peine par exemple, qu’est ce que représente une peine? Pourquoi on enferme des gens pendant de longues années et dans quelles conditions ? Pourquoi il y a de nombreux récidivistes ? Je pense que ce sont des réflexions assez absentes dans les débats en France.
Vous écrivez autant de récits fantastiques que des autobiographies, des fantasys et de science-fiction. Mais qu’est-ce qui vous plaît le plus avec le genre SF?
S.R: Ce qui me plaît le plus avec la science-fiction, c’est que ça permet de tendre un miroir avec notre présent, notre réalité ou notre passé. En général, j’aime bien écrire de la SF quand on peut y trouver un lien avec la société dans laquelle on vit, ou de réalités historiques. Après, j’aime bien aussi l’imaginaire, partir dans des mondes inconnus. Mais j’aime bien qu’il y ait toujours un lien avec la réalité de notre vécu.
Est-ce que vous avez d’autres œuvres de science-fiction en cours d’écriture actuellement?
S.R: J’ai plusieurs séries de science-fiction en cours. Il y a Optic squad, dont le tome 2 va sortir chez Rue de Sèvres avec Stéphane Bervas en Avril. Il y aussi le suite d’Orbital avec Serge Pellé, on va attaquer le cinquième cycle avec le tome 9. Et puis j’ai un nouveau récit de science-fiction aux éditions Daniel Maghen, avec Grun évidemment! Il s’appelle Relique Hunter, un très beau bouquin d’une centaine de pages. On va changer complètement de registre puisque là, on se rapprochera d’un space opéra un peu dans le style des Gardiens de la Galaxie.
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